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Belgian Open à Enghien : des adieux en larmes, une victoire inspirante, et un tournoi porté par la passion

Installé pour la première fois à Enghien, dans un Tennis Club entièrement accessible tout au long de l’année, le Belgian Open le plus grand tournoi belge de tennis en chaise a écrit une page d’histoire aussi émouvante qu’inoubliable.
 

Derrière les sourires des bénévoles, l’énergie des organisateurs et la qualité du plateau international — près de 70 joueurs venus de 20 pays — un moment aura bouleversé le public belge : le dernier match de Joachim Gérard sur le sol national.
 
Quart de finale, vendredi après-midi. Joachim, 15e mondial, entre en scène face au Néerlandais Ruben Spaargaren, 7e à l’ITF. Le duel est intense, mais le Belge s’incline (6-4, 6-4). Pas d’exploit, mais une sortie digne, sous les applaudissements nourris d’un public ému. La veille, une cérémonie pleine de chaleur avait déjà honoré sa carrière, ses combats, sa résilience. Le cœur lourd mais les yeux brillants, le champion confiait : « Je suis fier de ce que j’ai accompli. Il y a eu des hauts, des bas, mais je ne regrette rien. »
 
L’Espagnol Martin de la Puente, n’a pas manqué de saluer l’homme et le joueur : « Joachim est un ami, un joueur formidable, et un partenaire avec qui j’ai vécu de très belles choses. Je comprends son choix, il pense à sa famille, et c’est respectable. » Une déclaration à la DH d’autant plus forte que De la Puente a remporté cette 35e édition, au terme d’un combat acharné en finale contre l’Américain Casey Ratzlaff : 7-5, 4-6, 6-4.
 
Le jeune Espagnol, troisième mondial, incarne une autre facette de cette semaine exceptionnelle : l’inspiration. Diagnostiqué avec le syndrome de Proteus dans l’enfance, il a transformé un obstacle en moteur. « Mon rêve, c’était simplement de jouer au tennis. Aujourd’hui, je vis cette passion. Le tennis m’a aidé à devenir l’homme que je suis », confiait-il, toujours à la DH. Une voix claire, porteuse d’espoir, dans un sport de plus en plus et légitimement médiatisé.
 
Cette édition fut aussi une leçon de ténacité pour les organisateurs. Malgré la pluie et l’impossibilité de jouer à l’extérieur, ils ont réagi avec calme et inventivité. Les matchs ont été relocalisés en intérieur, les bénévoles ont répondu présents — ils étaient plus de cent cette année — et l’atmosphère est restée chaleureuse, humaine, engagée.
 
À Enghien, le Belgian Open n’a pas simplement changé d’adresse. Il a trouvé un nouveau souffle. Celui d’un tournoi où l’émotion, l’excellence et la solidarité ne sont pas des slogans, mais une réalité vécue sur chaque court. Là où un champion fait ses adieux, un autre s’impose avec cœur, et où les passionnés écrivent, dans l’ombre, une grande histoire de sport et d’humanité.

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