BNP Paribas Fortis Young Talents Cup : les capitaines motivés
Tout le monde est impatient, joueuses, joueurs, parents, capitaines, ils attendent ça depuis un an. Le rôle et les responsabilités des capitaines (et de leurs assistants) sont essentiels dans la réussite de cette compétition. Ils gèrent aussi sur place pendant deux journées (et deux nuits) vingt-quatre "p'tis bouts" super motivés et parfois surexcités. Bravo à eux !
A tout seigneur tout honneur, on commence par GAETAN RINCHON, le vainqueur des deux premières éditions avec les "Loups" du Brabant : "On vient à Mons pour gagner encore, et pour réaliser un triplé historique, voilà ce que j'ai à dire (éclat de rire). En réalité, il faut qu'il y ait de l'enjeu pour qu'il y ait de l'enthousiasme, mais je sais bien que l'essentiel n'est pas là. L'an dernier, le Brabant s'est imposé, mais pour le même prix on sortait en demi-finale, on a été tout le temps menés, j'avoue même qu'un moment je n'y croyais plus trop. Et finalement on se qualifie pour la finale grâce aux sets remportés par des joueuses ou joueurs qui ont perdu leur match, en plein dans la philosophie de l'événement et de l'esprit d'équipe. Ce sont aussi des journées particulières pour les entraîneurs, parce qu'on peut discuter, échanger, boire un verre entre collègues, ce qu'on n'a pas souvent l'occasion de faire la tête dans le guidon, on se taquine volontiers mais c'est surtout très enrichissant."
Les Brabançons avaient la particularité l'an dernier d'aligner la plus jeune participante, Gisèle Viaene, qui n'avait encore que six ans. Elle se retrouve à nouveau dans la sélection. "Je n'étonnerai personne en disant qu'il n'est toujours pas simple de trouver des filles pour la compétition", souligne encore Gaëtan. "Mais on essaie de créer un engouement, avec des rassemblements tous les mois depuis mai, de suivre les résultats et les tournois chez les plus jeunes, on regarde celles et ceux qui jouent beaucoup, ou au contraire jouent peu. Cette année encore, en moins de 9 ans, on a Lila Collard du Club Justine Henin qui est née fin 2017".
- GUILLAUME RIVEZ, qui "drive" les "Sangliers" de Namur/Luxembourg, avait déjà "oublié" qu'il avait fini quatrième l'an dernier. "Ce n'était pas plutôt troisième ?", sourit-il. "Je me souviens par contre qu'on était revenus de nulle part jusqu'à 12-12 en demi-finale, battus au nombre de sets, les enfants étaient déçus le soir même mais d'attaque dès le lendemain. L'année d'avant, on avait déjà perdu en demi au tie-break du dernier double. On n'a pas gagné, mais c'était bien. Je retiens particulièrement la transformation de tous ces enfants qui ne se connaissaient pas forcément avant, et qui se révèlent tout d'un coup si différents, engagés l'un envers l'autre. La vie continue après, mais, dès le plus jeune âge, il s'agit d'une expérience humaine et sportive qui ouvre aux autres et aide à évoluer. Je me félicite également de la collaboration de notre réseau de clubs, d'Arlon à Temploux en passant par Hamois ou Ciney. En peu de temps, c'est une compétition qui a réellement pris racine. Chez nous, les distances sont parfois longues et les choix plus limités qu'ailleurs, mais on a aussi beaucoup de jeunes suivis par la fédération. D'ailleurs, les plus anciens comme Louis Mouffe ou Jules Dannevoye veulent être là pour donner un coup de main sur le banc durant le week-end. C'est un plaisir d'entendre ça."
Un oeil sur les balles rouges
- L'an dernier, les "Lions" du Hainaut étaient conscients d'être passés à côté de la "montre en or" en menant face au Brabant jusqu'au dernier match de la demi-finale. En revanche, la compétition a permis au capitaine JULIEN CHAVATTE de découvrir la petite Mila Dubart, qui, à l'image de Laleh Hoseinian dans le Brabant un an plus tôt, avait échappé aux radars et qui vient d'atteindre les quarts de finale lors du Tennis Europe d'Odrimont, éliminée par la future gagnante française un an plus âgée qu'elle.
"Une compétition qui oblige à détecter et à rassembler les meilleurs dans une catégorie d'âge, c'est toujours une bonne chose", dit Julien. "D'autant plus qu'elle a de suite fonctionné. Il y a longtemps que l'on n'avait plus connu chez nous pareil engouement pour un événement. Gagnants ou perdants, les enfants sont tous très chauds à l'idée de remettre ça. Notre équipe sera d'un niveau à peu près similaire à celle de l'an dernier, Et on sera à nouveau la sélection qui alignera le moins de joueuses ou joueurs, avec seulement deux représentant(e)s au lieu de trois dans deux catégories. Non qu'il n'y ait pas assez d'enfants qui jouent au tennis dans le Hainaut, il y en a énormément, mais quand la différence entre les plus fort(e)s et les autres est relativement importante on choisit de se concentrer sur les plus fort(e)s. Il y a un risque en cas de blessure, mais on assume. On nous a aussi demandé de porter d'ores et déjà un oeil particulier sur le mini-tennis balles rouges, qui concerne les enfants de moins de 8 ans. A partir d'un certain âge, on connaît à peu près tout le monde, plus jeune on peut faire des découvertes. J'ai assisté à la journée finale du Challenge 12 mètres à Huy, c'était très intéressant."
- Même son de cloche chez PHILIPPE VAN LOO côté liégeois. Avec son président régional à ses côtés sur le banc en tant qu'assistant, le capitaine des "Raptors" ne manque ni de soutien ni de moyens pour préparer sa sélection durant l'année et organiser les rassemblements souhaités, que ce soit à Huy ou à Eupen. Les Liégeois n'en ont pas moins fini chaque fois deuxièmes face au Brabant, inutile de préciser qu'ils espèrent cette fois inverser la tendance, malgré l'absence d'une de leurs fers de lance, Miriam Lazar, qui dispute un tournoi en France.
"C'est une déception, je ne vais pas le cacher, avec elle nous aurions eu plus de chance de gagner la Coupe, même si j'ai toute confiance dans l'équipe que nous alignons", dit Philippe. "En revanche, je suis très content qu'en prenant mon bâton de pèlerin et en grattant un peu partout, dans des clubs ou des endroits où on ne va pas toujours, on ait pu découvrir deux ou trois nouvelles petites filles en compétition. J'espère que le fait d'avoir été remarquées ou sélectionnées, de se retrouver dans une ambiance aussi motivante, les incitera à insister et persévérer. L'atmosphère dans l'équipe a toujours été fantastique. Raptors un jour, Raptors toujours, Anaë Abinet et Céline Fagnan, désormais trop âgées pour jouer, se sont immédiatement proposées pour assister les plus jeunes."
Justement, avec autant de joyeux garnements dans un même endroit est-ce toujours aussi idyllique ? "Sincèrement, je les trouve plutôt dociles dans l'ensemble", répond Guillaume Rivez. "Je vous avoue que certains "petits malins" ont parfois du mal à dormir dans un excès d'enthousiasme (sourire)", reconnaît Gaëtan Rinchon, "il faut essayer de canaliser, et le lendemain quand ils passent à côté de leur match par manque de sommeil c'est à leurs équipier(e)s qu'ils doivent rendre des comptes. En général, la leçon porte."
Cérémonie d'ouverture et tirage au sort : vendredi 18 heures
Demi-finales, samedi à partir de 9 h.
Finale (et petite finale), dimanche à partir de 9 h.
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