Alexander Blockx premier Belge aux Next Gen ATP finals
A partir de mercredi, huit joueurs de 21 ans ou moins se disputeront le titre lors des Next Gen finals à Jeddah en Arabie Saoudite. Parmi eux, un Belge, l'Anversois Alexander Blockx, et c'est une première, qui plus est avec des chances d'y réaliser un beau parcours puisqu'il est tête de série numéro deux. Gilles-Arnaud Bailly est première réserve.
"C'est la chose la plus impressionnante que j'ai vécue dans ma vie. Quand je vois toute cette organisation, le luxe des installations, la propreté et la sécurité partout, le plus bel hôtel dans lequel je sois jamais entré, tout ça pour huit jeunes qui pour la plupart ne sont même pas dans le Top 100, c'est complètement fou."
Cela ressemble donc bien à un mini-Masters pour Alexander Blockx, premier Belge à entrer en ligne de compte pour cette compétition de cinq jours réservée aux huit mieux classés ATP qui ont moins de 21 ans. Sait-on jamais, on en aura d'ailleurs peut-être deux pour le prix d'un sur les courts saoudiens puisque Gilles-Arnaud Bailly est également à Jeddah, mais comme première réserve. "C'est dommage, il m'a dit que s'il avait gagné son dernier match, lors d'un 25.000 dollars au Portugal, c'est lui qui aurait été le dernier qualifié, et non l'Allemand Justin Engel (18 ans, ATP 187)... qui est justement dans ma poule", sourit Blockx. "Cela aurait été unique et marrant que l'on se retrouve l'un contre l'autre. Il n'est d'ailleurs pas dit qu'il ne jouera pas cette semaine, il est là jusque vendredi, il suffit d'un bobo et je sais que tout le monde n'est pas super fit."
Sinner et Alcaraz
L'an dernier, c'est Joao Fonseca (24e mondial) qui l'avait emporté. Il avait encore l'âge pour défendre son titre, mais il n'est pas là cette année, tout comme le Tchèque Mensik (19e). Une belle épine hors du pied des autres, forcément. La galerie des anciens vainqueurs ne manque d'ailleurs pas d'allure avec Tsitsipas, Sinner et Alcaraz en première ligne. Cette année, la tête de série numéro une est américaine, Leaner Tien, 28e à l'ATP, qui mène le "groupe bleu" avec notamment les deux Espagnols Landaluce et Jodar, alors qu'Alexander, aujourd'hui 116e mondial, se retrouve dans le "groupe rouge" avec le Croate Prizmic (ATP 128), l'Américain Basavareddy (ATP 167) et l'Allemand Engel qui sera son premier adversaire. "Je les connais déjà tous un peu, j'en ai battu certains. Je suis ici pour gagner, je sens que le niveau est là, même face à Tien je sais que j'ai ma chance."
"De vrais matches avant l'Australie"
On pourrait se demander si après une saison si longue et si lourde, ce n'est pas la compétition de trop. L'Anversois n'est pas d'accord. "J'ai eu trois semaines de préparation depuis la Coupe Davis à l'occasion de laquelle j'avais aussi pu bien travailler puisque je n'ai pas joué. Je ne considère d'ailleurs pas ce rendez-vous comme la fin de la saison mais comme le début de la suivante. Arriver en Australie sans vrais matches dans les jambes, je sais que cela ne me convient pas, il n'est pas facile de trouver du rythme quand on arrive et que l'on est éliminé au premier tour. Certes, il n'y a pas de points ATP en jeu ici, mais il y a beaucoup d'argent à gagner, ce qui, à ce stade de ma carrière, peut me permettre d'être mieux armé sur le circuit, de bénéficier d'un team renforcé durant l'année, physiothérapeute, préparateur physique, je mentirais en disant que ce n'est pas important, c'est peut-être même ce qui compte le plus cette semaine. Cela me permettra entre autres d'étoffer mon équipe."
Et pour cause, la prime de participation (154.000 dollars) vaut presque un troisième tour à l'Open d'Australie. A chaque match de poule gagné s'ajoutent 37.500 dollars, 116.000 pour une demi-finale et 157.000 si on remporte la finale, celui qui gagne tout empoche plus de 500.000 dollars. De quoi faire réfléchir lorsqu'on peine à nouer les deux bouts sur les circuits annexes.
Des règles particulières
Ces ATP Next Gen finals présentent aussi la particularité de se disputer selon des règles innovantes que l'on teste en espérant rendre les matches plus attrayants, sans lignes de double, avec des sets jusqu'à quatre points, il faut trois sets pour gagner un match. Lorsqu'un set finit à 3-3, on joue un tie-break en sept points. Dans un jeu, à 40-40, le point suivant décide du gain du jeu, le temps entre les points est réduit, les joueurs n'ont que 90 secondes de repos entre les sets, et on joue la balle même si le service touche le filet, tant qu'elle touche le sol dans le bon carré. "Franchement, ce n'est pas grand-chose, cela ne me dérange pas, je trouve même gai de pouvoir participer, si les fans y trouvent leur compte", conclut Alexander.
Publié le 16-12-2025
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