AFT Cup : la confirmation pour les Loups du Brabant
La deuxième édition de l'AFT Cup a été à la hauteur des espérances qu'avait fait naître la première, avec un même vainqueur, la sélection brabançonne, qui a pourtant bien failli ne jamais arriver en finale.
De la cérémonie d'ouverture transformée en dance floor pour enfants par un Kid Noize motivé et survolté vendredi soir aux deux jours du week-end gorgés de tennis et d'enthousiasme sur tous les terrains couverts dont dispose l'AFT au Centre de Mons, on peut dire que l'AFT Cup 2023 fut au moins une aussi belle réussite que celle de l'an dernier.
Ayant touché d'emblée dans le mille, l'organisation ne nécessitait que quelques retouches et améliorations à la marge, par exemple dans une meilleure répartition des logements des enfants ou dans la communication, les résultats des matches étant notamment publiés en live sur le site de l'AFT.
"C'est un événement bénéfique pour le tennis, rappelait Maxime Hawotte, responsable pour les 10/12 ans, cela rapproche les régions, les coaches, les parents, les joueurs, et cela nous permet d'avoir à l'oeil, parfois dès six ou sept ans, des enfants qui pourraient un jour être présélectionnés, c'est un enrichissement pour tout le monde."
Précieux souvenirs
Un tel week-end a aussi rappelé des souvenirs à notre championne Justine Henin qui, très concernée (plusieurs membres de son club figuraient dans la sélection brabançonne), a passé les deux jours sur place. "L'année dernière, je ne pouvais être là, je découvre une très belle et très intéressante organisation, disait-elle. Quand j'avais l'âge de ces p'tits bouts, il y avait ce que l'on appelait le Challenge Vandewiele, une initiative un peu du même genre, je peux me mettre à la place de tous ces enfants qui ont un rêve en eux. Il s'est passé beaucoup de choses depuis cette époque mais je n'ai rien oublié, ce sont de précieux souvenirs".
"Il s'agissait effectivement d'un magnifique rendez-vous pour les 10/12 ans, où les sélections de toutes les régions belges se retrouvaient en été à Ostende, complète Yves Beckers, le directeur de l'AFT Cup, Justine, Kim, Olivier (Rochus) y ont tous participé, les enfants logeaient aussi sur place, il y avait déjà une ambiance formidable."
Pression à gérer
Une ambiance que l'on a retrouvée lors de ces deux journées d'automne, toujours entre émotion, enthousiasme, compétition et convivialité.
"Le niveau était sans doute un rien plus élevé cette année, il y avait moins de creux dans certaines catégories, dit encore Maxime Hawotte. Certains rigolent peut-être quand on fait des comparaisons avec la Coupe Davis ou la Billie Jean King Cup pour les enfants, on y enregistre pourtant exactement le même genre de phénomène, cette pression à gérer quand on joue pour sa région et ses équipiers. On voit des joueuses ou joueurs se révéler, des écarts se resserrer, des favoris menacés par des outsiders, c'est l'apprentissage du tennis, comme pour les doubles qui peuvent faire la différence et qu'à cet âge ils n'ont pas eu souvent l'occasion de pratiquer. Le dernier double de la finale a ainsi opposé des filles entre six et huit ans dans la catégorie - 9 ans, ce sont des découvertes et des pistes à suivre pour nous aussi."
Pour la deuxième fois, les lauriers sont donc allés aux "Loups" du Brabant, mais, comme on l'avait annoncé, les "Lions" du Hainaut étaient plus redoutables que l'an dernier et ils ont été à quelques balles d'atteindre leur but. Dans leur demi-finale face au Brabant, ils ont ainsi mené durant toute la rencontre.
"J'avoue d'ailleurs que je n'y croyais plus trop, sourit le capitaine brabançon Gaëtan Rinchon, on a été en poursuite depuis le début, 1-5 puis 5-8, 7-9, 8-11, nous sommes revenus à 11-11, puis cela a encore été 11-12. On égalise sur le dernier double, et on s'impose au décompte des sets, cela se joue à rien. Ce sont donc des joueuses ou joueurs qui ont perdu leur match mais ont néanmoins pris un set qui nous font gagner la rencontre. On est exactement dans la philosophie de l'événement et de l'esprit d'équipe, ce n'est pas parce que l'on perd que l'on ne peut pas gagner, et inversément".
Coups de blues
Les "Loups" sont donc passés 25-22 au décompte des sets, dans une ambiance dingue, d'autant que dans l'autre demi-finale, que les "Raptors" liégeois avaient largement menée, les "Sangliers" de Namur/Luxembourg sont remontés eux aussi à 12-12, pour s'incliner sur le même score au nombre de sets.
Presque incroyable, et au bout du bout du suspense. Ce fut moins le cas dimanche, malgré de très beaux matches, les Brabançons et les Hennuyers s'imposant plus nettement lors des finales, 13-9 contre Liège pour la première place, 16-7 face à Namur/Luxembourg pour la troisième.
Et tout le monde de se donner déjà rendez-vous dans douze mois, l'AFT Cup est une affaire qui marche. "C'est vraiment un moment qui peut compter dans une jeune vie, conclut Gaëtan Rinchon. Chez nous, par exemple, la petite Anaïs Wautier n'arrivait pas à dormir le premier soir loin de ses parents, ce qui est normal à son âge. Elle est rentrée chez elle. Mais elle a passé la deuxième nuit sans problème au Centre, et elle est repartie des étoiles plein les yeux, avec le prix du courage attribué à l'unanimité. Après, évidemment, c'est dur de retourner à l'école le lendemain, j'ai reçu un tas de sms de remerciements de la part des parents ce lundi matin faisant état de coups de blues des enfants au moment de se remettre au travail, mais c'est aussi ça la vie."
- Deux autres prix individuels ont été attribués au soir de cette AFT Cup : celui du fair play à Pierre Bacis du Hainaut et de l'initiative/créativité à Joachim Nihoul de Namur/Luxembourg.
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