AFT Cup : Namur/Luxembourg avec une ardeur d'avance
Troisième étape de notre tour des régions, Namur/Luxembourg, où l'on est peut-être moins nombreux mais où l'on met en pratique le formidable slogan de la verte province.
C'est sûrement la rencontre qui symbolise le mieux l'esprit que l'on a voulu insuffler en créant l'AFT Cup. La demi-finale de l'an dernier entre les "Raptors" liégeois et les "Sangliers" de Namur/Luxembourg s'est conclue dans une atmosphère tellement survoltée qu'elle a dû rappeler à Steve Darcis, présent les deux jours, de vibrants souvenirs de Coupe Davis.
"C'est un moment que personne n'oubliera parmi ceux qui étaient là, sourit le capitaine Guillaume Rivez. On a perdu la rencontre 13-11 au super tie-break du dernier double, dans une ambiance de folie vraiment. Cela avait été très équilibré jusque là, chaque fois à quelques points près, les enfants avaient fait progressivement monter la pression, avec une bonne dose de stress sur le banc et sur le terrain, on n'a pas gagné mais c'était bien."
Des enfants transformés
"Si je devais retenir une chose de cette première expérience d'AFT Cup, continue Guillaume, ce serait justement ça, la transformation qui s'est opérée chez ces enfants. Ils ne se connaissaient pas forcément, d'autant que chez nous les distances peuvent être longues, et ils n'ont pas l'occasion de disputer tellement de gros tournois. Entraînés dans la chaleureuse mécanique de groupe, ils étaient si différents tout d'un coup, engagés à fond l'un envers l'autre. Je ne dis pas que cela a changé leur parcours, ils ont simplement continué à jouer au tennis, mais cela restera un grand souvenir et, dès leur plus jeune âge, une intéressante expérience, humaine et sportive, qui ouvre aux autres et aide à évoluer. D'autant que cela a été pareil face au Hainaut pour la 3e place, et que là on a gagné (sourire)."
Des filles il y en a
A titre plus personnel, Guillaume Rivez pointe les deux jours enrichissants passés notamment avec les autres capitaines d'équipe.
"On n'a guère la possibilité de se voir plus de deux ou trois fois dans l'année, c'est l'occasion d'en apprendre sur ce qui fonctionne plus ou moins bien dans les autres régions, sur les forces, faiblesses et difficultés relevées par les uns ou les autres, et en tirer d'éventuelles leçons, c'est un week-end agréable, intense et instructif."
Avec ses adjoint(e)s Thomas Sensée et Tatiana Cutrona, il propose une sélection 2023 qu'il juge à peu près équivalente à celle de l'an dernier, peaufinée tout au long de la saison et lors de trois rassemblements cinaciens.
On y retrouve huit filles pour onze garçons, toujours ce manque de tennis féminin ?
"D'abord, le réservoir n'est pas aussi important chez nous que dans les autres régions, on a moins de choix, dit-il. Ensuite, des filles dans les écoles de tennis je vous assure qu'il y en a partout, mais on en retrouve trop peu en compétition c'est une réalité. Il faut trouver la clé pour les encourager, car il y a des perspectives, et tabler pourquoi pas sur un effet boule de neige. C'est compliqué, on le voit bien, et le Covid n'a pas aidé, mais on y travaille, rien que dans mon club j'ai quatre filles de 12/14 ans qui font de la compétition. Une initiative comme l'AFT Cup peut aider, bien sûr, il faut se donner encore un peu de temps."
La sélection Namur/Luxembourg :
- 9 ans filles : Léa Stasse, Marylin Sacharidis
- 9 ans garçons : Joachim Nihoul, Armand Cantineau, Tymour Graisse
- 10 ans filles : Alizée Marchal, Laure Piron
- 10 ans garçons : Maxime Gaspard, Gaston Solek, Pierre Bacis
- 11 ans filles : Zoé Delvaux, Olivia Steinier
- 11 ans garçons : Romain Roland, Emilien Thielgen, Maxime Peruffo
- 12 ans filles : Chloé Courtois, Zoé Noirhomme
- 12 ans garçons : Oscar Jacquemin, Gabin Sovet.
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