A 16 ans, première finale juniors Grade 2 pour Emilien Demanet : "Une super expérience"
C'est une "perf" intéressante qu'a réalisée le Namurois Emilien Demanet pour sa première véritable apparition au niveau juniors Grade 2, le troisième échelon dans la hiérarchie 16/18 ans après les Grands Chelems et les Grade 1. Sur terre battue à Hammamet, il a, en effet, atteint la finale en sortant des qualifications, un résultat qu'il a su aller chercher parfois dos au mur, "avec une grosse mentalité et beaucoup de courage", se félicite son coach AFT Thomas Bertleff.
A 16 ans, Emilien Demanet pointait 323e mondial juniors en arrivant en Tunisie, en compagnie de Guillaume Jacob et de Niels Ratiu, pour y disputer deux tournois Grade 2, un sur terre battue la semaine dernière à Hammamet, l'autre sur dur à Sousse cette semaine. Sincèrement, deux des trois garçons étant contraints de passer par des qualifications très étoffées, on ne s'attendait pas forcément à voir l'un d'eux aller si loin dans le tournoi, c'est une très bonne surprise. Niels Ratiu, sorti également des qualifs, et Guillaume Jacob, entré directement dans le tableau final, ont malheureusement été éliminés d'entrée, seuls deux Belges passant au deuxième tour, Noah Merre (17 ans, 82e mondial, tête de série numéro un) et Emilien Demanet. Le Néerlandophone a atteint les quarts de finale, et le Namurois est donc allé jusqu'en finale, battant trois joueurs classés nettement au dessus de lui, dont le 110e mondial tchèque Filip Apltauer, 3e tête de série, en demi-finale.
"Il a osé"
"C'est une super expérience pour Emilien", dit le coach AFT Thomas Bertleff qui accompagne les trois joueurs. "En finale - son 7e match de la semaine, et certains ont duré plus de 2 ou 3 heures -, on a certes senti qu'il n'avait pas l'habitude d'enchaîner les matches à ce niveau-là (défaite 2-6, 1-6 contre l'Espagnol Joan Torres Espinosa, ndlr), il a besoin de jambes, de fraîcheur physique pour jouer son jeu et une finale de Grade 2 c'est autre chose qu'une de Grade 5. Sur le coup, il était déçu mais ce qu'il avait réalisé auparavant n'en méritait pas moins d'être mis en valeur. En quart de finale, il est ainsi revenu de 4-6, 0-4; en demi, il a sauvé deux balles de deuxième set à 4-5 (après avoir été super dans le premier, 6-2), et il est allé chercher la victoire à la volée dans le tie-break. Il a fait preuve d'une grosse mentalité et de beaucoup de courage quand le match ne tournait pas pour lui, il a su changer sa manière de jouer, aller chercher les points au filet, hausser parfois la cadence, il a osé. Il faut qu'il continue de bosser et de s'endurcir, on n'est encore nulle part, mais ce qu'il a fait là c'est bien." La petite troupe a, depuis, pris la route de Sousse, où, outre le fait qu'Emilien n'aura guère qu'un jour de récupération, elle doit gérer le changement de la terre battue à la surface dure.
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