Une superbe affiche à ne pas manquer au BW Open

Le tournoi ATP Challenger de Louvain-La-Neuve, dont la première édition aura lieu du 23 au 29 janvier, présentera une affiche de haut niveau, avec quatre actuels Top 100, et plusieurs joueurs qui l'ont été ou en sont proches. Sans compter les Belges, Zizou Bergs, Raphaël Collignon et d'autres. Une (bonne) surprise de dernière minute en provenance de l'Open d'Australie n'est pas non plus exclue.

Top 100 mondiaux

Les organisateurs du nouveau tournoi Challenger de Louvain-la-Neuve Vincent Stavaux et Christophe Dister ont fait le point mardi matin sur leur épreuve à deux semaines du coup d'envoi. Même si, médiatiquement, il faudra compter avec la concurrence de la dernière semaine de l'Open d'Australie, au niveau sportif, il se confirme que les dates dont a hérité le BW Open offrent de belles perspectives et peu de concurrence ATP pour les joueurs que l'on retrouve en Challenger lesquels, le plus souvent, ne sont plus en course dans les moments décisifs d'un Grand Chelem. Pas moins de quatre Top 100 mondiaux actuels sont déjà officiellement annoncés, le Hollandais Griekspoor 61e mondial, entraîné par Kristof Vliegen et qui a battu un record en 2021... celui du nombre de tournois Challenger remportés en une saison (8!), l'Allemand Otte, 74e, encore 36e en juin dernier, 1/8e de finaliste de l'US Open 2021, le jeune Tchèque Lehecka 78e mondial, finaliste du dernier Masters NextGen de Milan, et le Portugais Sousa 82e mondial (il a été 28e) qui compte quatre titres ATP 250. On y ajoutera le Français Hugo Humbert (ATP 108) qui a pointé 25e mondial en juin 2021 après avoir gagné l'European Open d'Anvers l'année d'avant, il a déjà battu Medvedev, Tsitsipas, Zverev, Rublev et Ruud. Il y aura encore un ancien numéro 7 mondial, Fernando Verdasco, et, clin d'oeil à l'Ethias Trophy, l'Allemand Jan-Lennard Struff dernier lauréat montois. 

Une wild card ouverte... pour qui ?

"Clairement, coté joueurs, les demandes affluent, y compris de la part de quelqu'un comme Lucas Pouille", dit Vincent Stavaux, "rien n'interdit d'ailleurs de penser que l'on puisse encore accueillir en dernière minute un joueur classé entre la 11e et la 50e place mondiale éliminé lors des deux premiers tours à l'Australian Open. S'il ne joue pas le BW Open - ou à Quimper un autre Challenger moins bien situé que nous - il n'y a plus de tournoi pour lui avant Montpellier le 5 février, et n'oublions pas que le vainqueur empoche 125 points ATP, c'est tout sauf négligeable. Nous gardons donc une wild card ouverte, vous nous voyez venir : pourquoi pas David Goffin ? Ce serait formidable pour le tournoi qui veut être une fête du tennis en région francophone, mais cela voudrait dire qu'il n'a pas réussi son Open d'Australie et c'est la dernière chose que je souhaite." "Mais si quelqu'un a un malheur nous sommes là pour l'aider", sourit Christophe Dister, qui, de son côté, en a gros sur la patate devant l'apathie constatée dans le monde des affaires. "Aucune grande entreprise, dans les domaines pharmaceutiques, bancaires, ou telecoms, n'a répondu à notre appel, même pas un rendez-vous. Elles ont un rôle sociétal et bénéficient de subventions, c'est dommage qu'elles ne rendent pas un peu de ce qu'elles ont reçu aux gens qui les font vivre. Mais nous nous sommes débrouillés, et finalement ce qui compte le plus c'est que les gens viennent, qu'il y ait du public, avec un budget de 900.000 euros (dont 20 % de subsides publiques), compressé au maximum, nous serons à l'équilibre avec une assistance de 6.000 personnes sur l'ensemble de la semaine. On ne se démène pas de la sorte pour une seule édition, on a l'intention de poursuivre au moins trois années supplémentaires, mais il faut que cela intéresse les gens - et on fait tout pour ça - sinon cela n'a pas de sens."

Trois places pour le prix de deux

Alors que Zizou Bergs et Raphaël Collignon entreront d'office dans le tableau final - le premier a déjà remporté quatre tournois Challenger, le second reste sur une demi-finale au Portugal -, dès les qualifications, le lundi et le mardi, on pourra voir à l'oeuvre pas mal de Belges, Kimmer Coppejans, Michael Geerts, Gauthier Onclin, Simon Beaupain, Joris de Loore (qui vient de gagner au Portugal), Gilles Arnaud Bailly sont dans le pipeline, on espère donc qu'il y aura du monde dans les travées du Blocry (980 places sur le Central, 450 sur le court 1) en provenance notamment du Limbourg et de Liège. D'autant qu'Ernest Gulbis, ex-top 10, demi-finaliste de Roland Garros, et Robin Haase, qui fut 33e mondial, tenteront eux aussi d'atteindre le tableau final, alors que, jusqu'au 14 janvier, pour deux places achetées on en reçoit une troisième gratuite, avec des prix allant de 10 euros pour les qualifs à 50 pour la finale. "Ce sont vraiment des tournois où, pour une somme modique, on peut voir du tennis très haut de gamme", répète Vincent Stavaux, "ce ne sont pas que des mots, allez revoir les résultats du dernier Ethias Trophy en 2016 que Struff a remporté, vous serez peut-être étonné de constater qu'il a battu Medvedev en demi-finale sur deux tie-breaks, et que Rublev a été éliminé en quart."
 

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