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Tout simplement fiers!

Dans une ambiance de feu,surtout en fin de soirée, l’Italie s’est imposée 2-0 face à une Belgique héroïque.
Une fois de plus le score ne dit pas tout car il aurait pu être tout autre : Zizou Bergs a eu sept balles de match, et Raphaël Collignon a flirté avec le deuxième set.
Mais peu importe, au delà de la déception légitime, ce que l’on retiendra surtout, c’est la combativité, la solidarité, l’audace, la fougue de ces Red Aces qui font vibrer tout un pays.
 

La Belgique n’a pas décroché son billet pour la finale de cette Coupe Davis 2025, mais elle quitte Bologne la tête haute, très haute. Une équipe jeune, soudée, audacieuse… et qui a tenu... tête à l’Italie dans une Arena transformée en volcan. Le score, 2-0, ne raconte qu’une infime partie de l’histoire.
 
Il raconte encore moins le courage.
Encore moins les balles de match.
Encore moins les regrets.
Encore moins la fierté.
 
Collignon : un début manqué, un cœur énorme
 
Raphaël Collignon savait qu’affronter Matteo Berrettini, sur ses terres, serait un défi monumental. Mais il savait aussi que la Coupe Davis transcende. Et pourtant, dès les premiers échanges, le Liégeois a senti le piège : des balles trop courtes, un service timide, un Italien qui entre dans le terrain comme dans un salon qu’il connaît par cœur.
 
« Je ne suis pas du tout entré dans ce match comme je l’aurais voulu », soufflait Raphaël, meurtri. « J’ai joué trop court, et Matteo adore ça. Je voulais tellement bien faire pour l’équipe, pour le pays, pour les supporters… Je suis vraiment triste. »
 
Le tournant ? Il aurait pu survenir à 3-2 pour lui dans la deuxième manche, une balle de break. Une ouverture. Une montée mal choisie. Et un passing de Berrettini qui claque comme une sentence.
 
« Si je mène 4-2, ce n’est peut-être pas le même match », admettait-il, sans jamais se chercher d'excuses.
 
Bergs–Cobolli : 33 minutes de folie pure
 
Si la première rencontre avait laissé un goût de frustration, l’entrée de Zizou Bergs a ravivé toutes les braises belges. Face à Flavio Cobolli transcendé par un public incandescent, le Limbourgeois a livré un combat héroïque.
 
Un premier set perdu.
Un deuxième arraché dans un tie-break parfait.
Puis un troisième set qui restera pour longtemps dans les annales de la Coupe Davis : 32 points au tie-break, 17–15, sixième plus long de l’histoire de la Vieille Dame.
 
Et sept balles de match belges. Sept.
 
« Je me suis battu sur chaque balle », expliquait Zizou, les yeux humides. « J’ai pris énormément de plaisir, l’ambiance était dingue… mais je suis frustré, triste. Je voulais gagner pour cette équipe fantastique, pour nos supporters, pour notre pays. Mais je suis aussi très fier de ce qu’on a fait dans ce Final 8. »
 
Il y a des défaites qui vous abîment.
Il y en a d’autres qui vous construisent.
Celle-ci appartient à la deuxième catégorie.
 
Steve Darcis : "Il n’y a rien à dire… juste bravo"
 
Le capitaine belge a l’habitude des nuits blanches de Coupe Davis. Mais celle-là lui restera en travers de la gorge.
 
« Je suis terriblement déçu », avouait-il sans masque. « Raph’ n’est jamais entré dans son match, mais il aurait pu renverser la vapeur. Et Zizou… son match est exceptionnel. Ce tie-break, il peut tourner mille fois. Il n’y a rien à dire à part : bravo. »
 
Puis, dans un souffle qu’on devinait déjà tourné vers l’avenir :
« Ils sont encore jeunes. Ils vont apprendre. Et on reviendra plus forts. »
 
Une équipe, un pays, et la promesse de revenir
 
On ne bat pas l’Australie chez elle en septembre par accident.
On ne bat pas la France comme mardi par accident.
On ne pousse pas la double tenante du titre au bord du gouffre par accident.
 
La Belgique quitte Bologne en demi-finaliste du Championnat du monde du tennis.
Et avec la sensation que cette génération va écrire de bien belles pages du tennis belge.
 
Ils n’ont pas décroché la finale.
Mais ils ont décroché la Belgique.
 
Et parfois, c’est encore plus fort.


 
 

Publié le 22-11-2025

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