Pas de deuxième titre d'affilée pour Emilien Demanet

Le Namurois Emilien Demanet, qui entre ce lundi dans le Top 25 mondial juniors, n'a pu remporter un deuxième tournoi J300 (Grade 1) d'affilée sur terre battue. Il s'est incliné dimanche en finale, à Porto Allegre au Brésil, face à l'Américain Darwin Blanch, 4-6, 1-6. Après sa victoire à Asuncion la semaine dernière, son bilan sud-américain n'en est pas moins positif. Lors de ces deux dernières semaines, il a franchi une étape dans sa jeune carrière.

Neuf balles de break

Face à un adversaire plus jeune, mais aussi plus frais et affichant une demi-tête de plus que lui, Emilien Demanet a manqué le coche au cours de la première manche de sa deuxième finale d'affilée en tournoi juniors J300. Il s'est en effet octroyé la bagatelle de neuf balles de break, sans en transformer une, dont quatre à 4-4 ce qui lui aurait permis de servir pour le set. "Ce fut certainement le tournant du match, face à un très bon joueur, gaucher, gros service, gros coup droit, qui s'entraîne déjà chez les pros comme d'ailleurs l'Italien Cina qu'Emilien a éliminé durant la semaine. Ce sont des noms à retenir pour le futur", explique le coach AFT du Namurois Thomas Bertleff. "Au deuxième set, Emilien a été mené 1-3 et a également eu une balle de break pour revenir à 2-3. Après tout ça, il a quand même eu un petit coup sur la tête. On a aussi senti un peu de fatigue, surtout mentale; il a quasiment joué tous les jours depuis deux semaines. Il lui a manqué un peu d'audace et de lucidité sur ces balles décisives. Oser, faire les bons choix, cela fait partie des choses qu'il faut travailler chez nos jeunes, pas seulement chez lui, en même temps que la force physique domaine dans lequel, contrairement à pas mal d'adversaires, Emilien garde une grande marge d'évolution. Les choses continuent à se mettre en place. Ces deux dernières semaines, il a su enchaîner les matches et les victoires face à des opposants du top junior. Il ne s'est pas non plus déconcentré après avoir gagné au Paraguay, chapeau ! 

"Un bon problème"

Emilien va continuer d'enchaîner cette semaine puisqu'il bouclera son mémorable périple, toujours au Brésil, à Criciuma, lors du tournoi J500 (Grade A), le niveau juste en dessous des Grands Chelems, où il retrouvera la plupart des joueurs avec lesquels il a croisé le fer depuis quinze jours. "On n'a pas un moment pour souffler ou se poser", continue Thomas Bertleff alors qu'il bouclait ses bagages la finale à peine jouée. "On a juste le temps de monter dans le bus pour un trajet de quatre heures, arrivée à 23 h 30 (dimanche soir, heure locale), et il est possible qu'il doive déjà jouer dès ce lundi." Est-ce dès lors le tournoi de trop, après autant de journées aussi bien remplies ? "Pas du tout", conclut Thomas. "On va voir comment cela va se présenter, mais c'est ce que j'appelle un bon problème. Si tu perds au premier tour, t'as tout le temps de te reposer, t'es pas fatigué, mais tu ne joues pas, tu ne gagnes pas, t'as pas de confiance, et tu ne fais que t'entraîner." Au premier tour à Criciuma, le Namurois a hérité d'un Argentin, Lucques Guercio, 221e mondial.
 

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