Le succès de l'AFT Cup : des paillettes dans les yeux des enfants

Les responsables fédéraux sur lesquels reposait l'organisation de l'AFT Cup en fin de semaine dernière avaient des petits yeux dimanche matin, mais aussi quelques étoiles dans le regard, à l'image de la petite centaine d'enfants qui ont vécu des moments sans doute inoubliables dans le Centre de formation montois. Une belle et conviviale réussite qui en appelle d'autres. 

Craquant

Comme organisation ce n'était pas rien, accueillir 96 jeunes de 8 à 12 ans durant deux jours et deux nuits, recevoir des centaines de parents dans un contexte convivial, faire en sorte que, sportivement, les rencontres, réparties sur six courts indoor, se déroulent dans les meilleures conditions, sélectionner ceux (celles) que l'on considère comme les meilleur(e)s jeunes à leur âge dans chacune des quatre régions AFT sans susciter de polémique majeure, tout ça en avançant dans l'inconnu puisqu'il s'agissait d'une première. Il n'est guère étonnant que l'ensemble du staff fédéral se soit trouvé sur le pont et n'ait pas compté ses heures. Chapeau à tous, responsables, entraîneurs, capitaines d'équipe, arbitres, bénévoles, qui ont su transformer une bonne idée sur le papier en une belle réussite sur le terrain. Ceux qui n'en étaient pas convaincus, et ont pris la peine de se déplacer, n'ont pu que constater l'évidence. Déjà regarder les enfants vivre leur mini Coupe Davis, entre rires et larmes, s'encourager, créer une folle ambiance sur le banc comme s'ils étaient copains ou copines de toujours, c'était craquant.

La demi-finale entre Liège et Namur/Luxembourg (13-11), qui s'est jouée lors des deux derniers doubles, s'est déroulée dans une telle atmosphère qu'elle a dû rappeler à Steve Darcis (présent les deux jours, au plus grand plaisir des enfants) quelques bons moments. En plus, croiser des parents qui font connaissance, discutent autour d'un hamburger pur boeuf ou d'un vin blanc frappé fera toujours plus avancer le schmilblick que n'importe quelle invective lancée en bord de court. Et rien de tel que pareil rassemblement pour mesurer l'évolution des talents et voir à l'oeuvre des jeunes sur lesquels on est peut-être passé un peu vite, ou que l'on a un peu perdu de vue. En gros, c'est du win-win. On travaille et on s'amuse. Parmi les nombreux mails, partages et posts consacrés à l'événement sur les réseaux sociaux - qui allaient tous dans les même sens, c'est rarissime -, on en épinglera un qui résume l'ensemble en quelques mots : "Super initiative. Faire d'un sport individuel un sport d'équipe. Organisation parfaite. Des paillettes dans les yeux des enfants. L'adversaire devient un copain. Bravo bravo ! Vivement la prochaine édition."  

Enchanté

Le directeur technique de l'AFT, Thierry Van Cleemput, qui s'est multiplié durant ces journées, au même titre que le directeur de l'événement Yves Beckers, les membres de leur staff et les capitaines régionaux (on a même vu arriver en voisin et collègue le coach de David Goffin, Germain Gigounon), ne pouvait qu'être enchanté de ce qu'il a vécu : "Rien n'est jamais parfait, il peut toujours y avoir un couac ici ou là, mais c'est positif, on a atteint nos objectifs. On doit bien sûr débriefer l'événement mais j'espère qu'on pourra le pérenniser et poursuivre dans cette voie, avec un suivi dès les tournois d'hiver via nos quatre capitaines", disait-il. "Nous voulions faire de la détection et c'est plus que satisfaisant. On a vraiment vu des choses très intéressantes, pas seulement chez les tout petits. Il y avait également un objectif de promotion, les enfants avaient besoin de quelque chose de nouveau, là aussi je pense que c'est réussi. Tout le décorum que l'on a voulu, cérémonie d'ouverture et de clôture, logement, logo à l'américaine, musique, maillots, contribue à dynamiser la compétition dans un élan "Coupe Davis" et à cultiver une appartenance pour les jeunes dans un esprit festif. Une maman est venue me trouver parce que sa fille de 12 ans avait quelque chose à me demander, elle voulait que l'an prochain on étende la participation aux 13 ans pour qu'elle puisse encore en être, c'est peut-être ce qui m'a fait le plus plaisir. Qui dit enfants dit aussi parents, et nous avons pu communiquer, faire passer des messages, en permanence au bord des terrains avec eux en situation de stress. Un stress inhérent à la compétition mais que nous avons justement voulu étaler sur toute une équipe. Même en ayant perdu on n'est pas tout-à-fait perdu puisque l'équipe peut encore gagner. Notre sport est extrêmement difficile, il n'est que patience, frustration, prise de responsabilité, opiniâtreté, mais après ces deux jours éreintants mais enthousiasmants, je suis sûr d'une chose : le tennis va bien."

Les prix

Ce sont donc les "Loups" du Brabant qui se sont finalement imposés 15-9 en finale face aux "Raptors" liégeois et ont reçu l'AFT Cup des mains de Steve Darcis. La consolation est revenue aux "Sangliers" de Namur/Luxembourg face aux "Lions" du Hainaut 13-11. Le prix de l'initiative sur le court est allé à l'entreprenante Brabançonne Chloé Beauclercq, celui du courage à la Hennuyère Louise Boulogne, victime d'une chute vendredi mais qui a néanmoins joué le samedi, et celui du fair-play à Loïc Bentner de Namur/Luxembourg.



 

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