Le message du nouveau secrétaire général : "L'AFT c'est vous"
Secrétaire général de l'AFT depuis deux mois, Samuel Deflandre s'était bien sûr imaginé une entrée en fonction moins agitée et plus confortable début mai, tandis qu'une période de confinement comme on n'en avait jamais connue plongeait le pays à l'arrêt dans la plus anxiogène des incertitudes. Il choisit aujourd'hui ce petit moment d'accalmie, à l'heure des vacances et de la reprise des compétitions en Belgique, pour adresser un message fédérateur.
Pour cette première prise de contact via le site internet fédéral, c'est effectivement un message de rassemblement que j'aimerais envoyer, au-delà de l'AFT en tant que telle, à ce que j'appelle la communauté du tennis. J'aurai l'occasion plus tard dans l'année d'expliquer en détails les grandes lignes de la politique que nous souhaitons développer, à la fois dans la continuité de ce qui a été réalisé sous l'impulsion de Pierre Delahaye et dans la volonté d'apporter une vision propre, un projet renouvelé notamment au niveau du contact avec les clubs, de l'encadrement technique et de la formation grâce à une nouvelle direction sportive articulée autour de Thierry Van Cleemput, Olivier Davin et Steve Darcis. Je remercie d'autant plus mon prédécesseur de m'avoir associé d'aussi près à sa démarche durant les neuf dernières années. Si cela n'avait pas été le cas, je me rends compte que ces premières semaines auraient encore été autrement compliquées à vivre et à gérer. Je connaissais déjà parfaitement l'endroit et les gens, je savais où je mettais les pieds, c'est un atout majeur en pareilles circonstances j'en suis conscient.
"We are open"
Dans un semblable état d'esprit, j'aimerais que les gens du tennis comprennent que l'expression "l'AFT c'est vous", ce slogan que j'utilise souvent, n'est pas vide de sens. Ce ne sont pas juste des mots mais une sorte de crédo qui motive notre démarche. Nous sommes au service de tous. Pour utiliser un terme à la mode je dirais qu'à mes yeux les clubs, les affiliés, les entraîneurs, les arbitres, les responsables d’écoles de tennis, les pros, les structures privées, le centre de formation de Mons,... font partie de la même "bulle". Désormais, notre "baseline" c'est "we are open", ce qui signifie que l'on est ouvert à tout ce qui peut faire évoluer le tennis. Il y a des structures privées qui travaillent très bien, on les connaît, on a des contacts avec elles, on soutient leurs initiatives. Même chose pour celles qui n'ont pas de cadre professionnel, elles ont toutes leur importance et leur spécificité propre, la plupart sont gérées par des bénévoles, ce qu'ils font est crucial pour le tennis à différents niveaux. Il n'y a pas de grands et de petits clubs, l'AFT est autant la fédération du tennis loisir que celle de la compétition, des pros, des jeunes élites ou des membres du Tennis Etudes. Croyez-le ou non, une dame de 35 ans qui vient au sport et se met à jouer au tennis compte autant à mes yeux de secrétaire général qu'un bon joueur qui a fait quelques résultats.
Nouvelles têtes
Mon message est qu'on est "tous ensemble" : ce sont les gens de terrain qui font la communauté tennis à tous les échelons. l'AFT est là pour guider, coordonner, apporter des outils ou des idées, et s'il le faut pour contrôler. Quant aux quelques semaines particulièrement intensives que l'on vient de vivre, j'avoue être assez fier du travail qui a été réalisé par le staff fédéral, et je tire mon chapeau à notre président André Stein qui a joué un rôle capital durant cette période compliquée. On a parfois dû décrypter de nouvelles directives sanitaires la veille de leur mise en application, mais l'essentiel est là, le tennis est un des premiers sports qui a pu reprendre, ce qui était quelque part logique puisqu'il est aussi un des plus simples à gérer en termes de distanciation sociale. Je suis très content de voir que, globalement, les clubs ont joué le jeu du protocole sanitaire et respecté au maximum les recommandations, ce qui a permis au tennis, en première ligne, de garder sa bonne image, c'est à eux qu'il le doit. On se réjouit de voir que les tournois recommencent et qu'ils font le plein partout. L'engouement est tel que dès qu'il y a des inscriptions c'est "blindé" en une demi-journée. Plus encore, avec la reprise, on a vu arriver, ou revenir, de nouvelles têtes, de nouvelles familles, qui jouent, découvrent ou redécouvrent le tennis, il faut bien sûr tout faire pour les inciter à poursuivre et les fidéliser. Outre les tournois et interclubs Ethias, plusieurs compétitions majeures ont pu être maintenues en août et septembre. Malheureusement, le beau 15.000 dollars d'Eupen ne pourra avoir lieu cette année, mais le tournoi de la Province de Liège à Huy et le Ladies Open de Baulet seront organisés, de même que le masters des jeunes à Mons, les championnats de Belgique vétérans à Odrimont, la phase finale du Belgian Junior Circuit à Anvers ou les Doubles dames Ethias de Géronsart. Tous les détails sur www.aftnet.be.
Responsabilité individuelle....
On trouve toujours matière à critique, et on sait bien qu'une fédération sert parfois de "punching ball". On peut tous commettre une erreur ou opérer un mauvais choix, mais pour certains, ce ne sera jamais assez bon, c'est ainsi. C’est valable partout. Quand on lit qu'un plan de soutien au tennis de 20 millions de livres peut être mis en place par la fédération anglaise, ou de 35 millions d'euros en France, cela nous fait rêver nous aussi, mais on n'a pas - et on n'aura jamais, très loin s'en faut - les moyens de ces grands pays et de ces fédérations qui bénéficient de la manne financière de Wimbledon ou de Roland Garros. On ne joue pas dans la même division même si on rivalise sur le court. L'AFT doit vivre selon ses ressources raisonnables et ses missions élevées, faire vivre le tennis et grandir le padel dans nos régions, former des élites pour les circuits mondiaux tout en assurant leur éducation. Nous sommes heureux de constater que les clubs dans leur ensemble ne s'en sortent pas mal, que l'on a pu rouvrir les tournois, les cafétérias, réorganiser les interclubs Ethias. Je vous assure que, dans l'ombre, le staff et les secrétariats régionaux ont travaillé comme des fous pour réécrire, parfois à plusieurs reprises, le calendrier de l'été et pour que l'activité tennis puisse reprendre à peu près normalement. Les clubs et les entraîneurs ont dû faire preuve de patience, mais on a pu limiter la casse. Pour la suite, il y va de la responsabilité de chacun. Je sais l'importance de l'ambiance dans les interclubs Ethias, je vais y participer moi aussi, mais ce n'est peut-être pas la bonne année pour s'encanailler jusqu'à deux heures du matin ou danser sur les tables. Profitons bien de ce qui a failli tant nous manquer mais en gardant en tête les mesures de base pour une pratique en toute sécurité.
... et sociétale
Puisqu'on en parle, j'ai vraiment été étonné du nombre de questions que nous ont adressé les responsables de clubs qui organisent des tournois ou des stages et qui ont envie de respecter les normes ou procédures mises en place, c'est non seulement une assurance pour la poursuite de nos activités dans les mois qui viennent mais également l'affirmation de ce sens des responsabilités qui doit caractériser notre communauté. La fédération elle-même n'oublie pas qu'elle a une responsabilité sociétale à remplir, un rôle que j'aimerais encore accentuer, auprès des personnes moins valides ou en difficulté, des jeunes qui ont peu l'occasion de pratiquer le sport, et dans le respect de l'environnement comme nous le faisons déjà en recyclant les balles usagées récupérées dans les clubs. L’AFT se doit d’être solidaire, au travers des valeurs du sport en général et du tennis en particulier c'est une notion qui me tient à coeur. Nous aurons l’occasion d’en reparler.
Je vous salue tous, et vous souhaite un bel été, raquette à la main. A bientôt.
Samuel Deflandre
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