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La Belgique est à un point de Bologne. C'est peu et beaucoup à la fois

Formidable première journée de Coupe Davis à Sydney. Avec une victoire homérique de Raphaël Collignon qui a battu le 8ème joueur mondial Alex de Minaur et un match très sérieux de Zizou Bergs qui a dominé en deux sets le deuxième Australien Jordan Thompson. C'est un résultat inouï mais la route est encore longue vers le Final 8 de Bologne

Après quelques dizaines de minutes d'euphorie, il est préférable de commencer avec la lucidité heureuse du capitaine Steve Darcis.
"A 0-2, on est encore très, très loin. Évidemment, l’objectif, c’est la victoire mais il faut que l’on reste concentrés, que l'on joue point par point, et que l'on se projette directement sur la suite de cette rencontre, sur le premier set du prochain match. Ça va être une longue journée : il y aura des hauts et des bas, et le plus dur reste à venir. De toute façon, je leur ai dit aujourd’hui : je ne demande qu’une chose, c’est qu’on se donne à fond, et qu’on n’ait aucun regret. Victoire ou défaite, au final, ce qui compte, c’est de pouvoir se regarder dans le miroir en se disant que l’on a été courageux, que l'on a joué fort. On a encore une fois été solidaires, ça a payé, et on a fait tout ce que l’on a pu pour l’équipe. Le résultat est là, mais on est encore loin du but : il va falloir continuer à aller le chercher."
Courageux, Raphaël Collignon l'a été, et comment! Dans un premier set d'enfer qu'il a été chercher au plus profond de son être et qui lui a pris tant d'énergie que les crampes ont commencé à le terrasser - ou presque - à la fin du deuxème set et, surtout dans le premier jeu du troisième.  A tel point que l'on se demande encore - et Raphaël aussi - comment il a pu terminer son match et, plus incroyable encore, comment il a réussi à le remporter.
"Au troisième set, quand j’ai vu le score et que j'avais mes crampes, dans ma tête c’était presque déjà perdu. A 100 % c’est déjà difficile de jouer contre un Top 10, mais avec les pépins physiques c’était encore plus compliqué. Alors j’ai essayé de me concentrer uniquement sur mon service, de rester solide mentalement et de donner le maximum, même si je pensais avoir déjà perdu. Finalement, ça m’a aidé à me libérer, et ça a payé. Je n’ai jamais voulu abandonner. Mais on m’a dit que si je voulais recevoir un traitement médical, il faudrait que je sois mené 3 jeux à 0. À un moment, j’y ai pensé cinq secondes, parce que je n’en pouvais plus, mais après 2h30 de combat, il était hors de question que je lâche. Alors j’ai continué, je me suis accroché. Je n’avais plus de jambes, mais je me suis dit : « vas-y, joue au courage ».
Et cela a payé puisque, on l'a écrit, Raphaël Collignon a sorti le 8ème joueur mondial 7-5 3-6 6-3. Une formidable première victoire face à un Top 10.
"C’est un sentiment incroyable de gagner mon premier match pour mon pays en Coupe Davis. C’est une compétition dont j’ai toujours rêvé. Représenter son pays, cela a une saveur particulière."
A 0-1, Zizou Bergs savait qu'il pouvait doubler la mise et que, s'il le faisait, il rapprocherait la Belgique de Bologne. Il a donc joué sérieusement, sans euphorie, sans flamboyance mais avec efficacité et une certaine sérénité.
"J’essaye de ne pas regarder les autres matches avant de jouer mais, là, je ne pouvais plus décrocher. La formidable victoire de Raph m'a beaucoup aidé, elle m'a donné beaucoup de confiance. J’ai été vraiment étonné — dans le bon sens — par le niveau affiché par Alex et Raph. Ca m’a même, motivé, parce que c’était tellement fort. Je me suis dit : « OK, je dois tout donner sur le terrain. L’énergie de l’équipe m’a porté, et j’ai trouvé le bon rythme."
Une victoire 7-6 6-4 qiu s'ets jouée principalement dans le tie-break du premier. 
Reste maintenant le dernier point à aller décrocher. La journée de dimanche commencera par le double et, ensuite, en fonction du score, Zizou Bergs montera sur le terrain - sans doute face à de Minaur. Et si c'est 2-2, ...
"Je n’ai pas peur, confie Raphaël Colligbon à ce sujet. J’ai confiance en l’équipe et en mes coéquipiers. On mène 2-0 après la première journée, et on aura encore plusieurs matchs pour obtenir la victoire. Si je dois rejouer, je serai prêt à tout donner. J’ai eu quelques soucis physiques cette semaine, mais on verra bien. L’important, c’est de penser d’abord à l’équipe et à la rencontre."
Rendez-vous sur Sporza dès 5 heures du matin pour ce qui pourrait être l'une des journées les plus stressantes des dernières années même si celle de samedi a déjà atteint un fameux niveau :-)






 

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