La 30e rentrée au Centre de formation fédéral de Mons
Pour nombre d'écoliers, l'heure de la rentrée a sonné. C'est également le cas pour la BNPPF Young Talents Team, les membres du Centre de formation AFT 12/18 ans qui ont retrouvé ou ont été accueillis dimanche soir dans les installations montoises. L'occasion de rappeler les missions et objectifs des uns et des autres.
Rêve d'enfant
Pour la 30e fois, le staff sportif (et éducatif) de l'AFT a accueilli les jeunes sélectionnés par notre fédération à la veille de la nouvelle année scolaire et tennistique du Centre de formation de Mons. Pour certains, que nous vous avons déjà présentés ici, il s'agissait d'une première et d'un changement de vie fondamental, nourri par un rêve d'enfant, celui de devenir plus tard un joueur, ou une joueuse, qui compte sur le circuit professionnel. C'est une grande chance, pas toujours estimée à sa juste valeur, de pouvoir ainsi vivre sa passion, et développer toutes ses qualités sur le court dans un environnement compétitif, sans trop bourse délier, tout en poursuivant des humanités normales adaptées au sport de niveau international. Il y a des pays, à l'Est surtout, où le tennis sert d'ascenseur social et se pratique en mode survie. Nous sommes gâtés, il faut le savoir, même si d'autres le sont plus encore. En même temps, comme il y a peu d'appelés parmi les élus, si l'on veut se donner une chance de réussir, c'est aussi beaucoup plus dur qu'on le pense de l'extérieur. Il faut pouvoir s'accrocher, aimer se faire mal.
Affronter la vie
"C'est pourquoi j'ai toujours défendu le principe des études en parallèle (en l'occurrence à l'athénée montoise Marguerite Bervoets, ndlr)", dit le directeur technique Thierry Van Cleemput. "Nous espérons voir un jour émerger un autre David, une autre Justine, c'est pour ça que nous nous mettons au travail tous les matins, mais chaque sportif a son plafond, que l'on ne devine que petit à petit, et pour tous l'essentiel est d'être prêt à affronter la vie. Nous formons d'abord des jeunes gens et des jeunes filles. Parmi nos anciens, nous avons des diplômés universitaires, des kinés, des profs de gym, des avocats, des ingénieurs commerciaux, et même un coach fédéral (sourire), cela me rend particulièrement fier. L'école aide aussi à relativiser, à apprendre à vivre avec d'autres dans une société, un sport, qui individualise tout. Et au sortir des humanités, à la croisée des chemins, on peut continuer à être sélectionné et soutenu par la fédération si les résultats suivent. Je m'attendais au moment creux que l'on vit pour l'instant dans notre tennis, mais j'ai le sentiment que la pompe est à présent relancée, à partir des plus jeunes."
Huit garçons
La sélection pour intégrer l'internat montois (à partir de 12 ans) est bien sûr réalisée sur des critères essentiellement sportifs, mais d'autres facteurs entrent forcément en ligne de compte à cet âge: la capacité à être autonome, la volonté familiale, la faculté à vivre ensemble. Si l'on excepte les trois garçons de plus de 18 ans, Gauthier Onclin, Raphaël Collignon et désormais Emilien Demanet, ils seront huit à vivre et à s'entraîner durant toute la semaine à Mons, soit du plus âgé au plus jeune, Ethan Dasset, Solen Aerts, Jules Dannevoye, Louis Mouffe, Julien Adam, Sava Grozdev, Alistair Mutsch et Raphaël De Belder. On voit bien que cela manque de filles. Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer, et cela ne devrait d'ailleurs pas durer. Parmi les U12, le groupe des "10/12 ans" déjà suivis de près par l'AFT, l'accent a, en effet, été mis plus particulièrement sur les promesses féminines. Toutes et tous ont d'ailleurs été convié(e)s à la réunion d'accueil montoise dimanche soir, avec leurs proches.
Oeil féminin
"Depuis Juliette Bovy en 2020, on ne peut pas dire que l'on ait vu grand monde côté filles", convient Thierry, "mais l'effort fédéral n'en est pas moins consistant, et nous aidons par exemple (l'Eupenoise) Romy Fohnen qui réalise de bons résultats chez les juniores à 15 ans. On a également pu voir que cela bougeait chez les plus jeunes lors du Belgian Junior Circuit. Chez les U12 que nous sélectionnons au Centre de formation, et qui viennent toutes les semaines à Mons - les mercredi, vendredi et samedi, ce qui leur permet aussi de s'acclimater -, il y a effectivement cette année deux fois plus de filles que de garçons. J'espère que cela finira par porter ses fruits." Ces demoiselles s'appellent Pauline Hua, Céline Fagnan, Chloé Courtois, Kalina Grozdeva, Kim Samain, Anae Abinet, Chloé Beauclercq, Miriam Lazar, Louise Boulogne et Laleh Hoseinian. Dans le même ordre d'idée, l'AFT vient utilement d'ajouter dans son staff un oeil féminin, celui de la Française Anne-Sophie Forget. Côté garçons, ils sont cinq, Noah Eputa, Luca Godaux, Stavros Laderos, Matteo Camillo et Milan Dasset, à être conviés aux rendez-vous d'entraînement hebdomadaires montois. Tout ce petit monde en profite cette semaine pour préparer le championnat de Belgique des jeunes de 9 à 15 ans qui se disputera dans le courant de la semaine prochaine à Hannut.
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