L'année du Secrétaire Général Pierre Delahaye

"Peut-être la plus belle de toutes"

"Chèr(e)s ami(e)s, l'heure est venue de vous adresser mes meilleurs voeux pour 2018. Il ne m'appartient pas de prédire l'avenir, ceux qui s'y sont risqués s'en sont souvent mordu les doigts. En revanche, vous souhaiter le meilleur pour l'année qui arrive est un vrai plaisir. Jeter une dernière fois un oeil dans le rétroviseur en est un autre. Depuis que j'ai pris mes fonctions à l'Association Francophone de Tennis, il y a eu des saisons magiques où Justine Henin gagnait des Grands Chelems et où, avec Kim Clijsters, elle remportait la Fed Cup. On ne connaissait pas notre bonheur, deux championnes pareilles dans un petit pays comme le nôtre on finissait par trouver ça normal. Les lendemains, teintés de nostalgie, n'ont pas été simples. Je suis d'autant plus heureux, au terme de ce millésime, de constater que 2017 fut peut-être la plus belle année sportive de toutes celles que j'aie vécues à la fédé. Au minimum, la plus complète. On retient la fin de saison de David Goffin et la Coupe Davis, évidemment. Mais on oublie qu'Elise Mertens et l'équipe de Dominique Monami retrouvant le groupe mondial de Fed Cup en gagnant d'abord en Roumanie au mois de février, puis en Russie au mois d'avril, c'est juste phénoménal. Nos deux équipes représentatives n'ont en définitive perdu qu'une rencontre sur les six disputées lors des douze derniers mois, la fameuse finale de Lille en poussant la France chez elle dans ses derniers retranchements. 

Sportif de l'année

A ce propos, j'ai entendu tout et son contraire, mais ce qui n'est pas contestable c'est que l'on a joué cette finale contre une équipe française composée de Top 20 bien préparés, très motivés, et qu'il a fallu un David Goffin sublime pour que l'on puisse vivre passionnément, quasi jusqu'au bout, un vrai week-end de fête, malgré tout inoubliable. Un formidable bataillon de supporters belges, 75.000 spectateurs sur trois jours, et notre équipe sur le court... je ne suis pas certain que l'on reverra tout ça un jour. Le team de Johan Van Herck n'est pas parvenu à imiter Kim et Justine en Fed Cup, mais éliminer l'Allemagne de Zverev (à Francfort, sans David, avec un Steve Darcis renversant), l'Italie, puis l'Australie de Kyrgios est une performance du même acabit. Et les mots manquent pour qualifier la prestation de David Goffin au Masters, s'il avait été dans le même état de fraîcheur physique que Dimitrov je suis convaincu qu'il pouvait l'emporter, il est le premier joueur de tennis belge sacré Sportif de l'année, quelle belle reconnaissance ! 

Viatique

On a joué à Lille dans un stade de foot, et donc les gens ont peut-être l'impression que la fédération de tennis roule désormais sur l'or. C'est oublier que la plantureuse recette du stade Pierre Mauroy revient intégralement au pays hôte, et que ce genre d'épopée engendre énormément de frais. Disons qu'au bilan de la saison il nous reste un viatique pour les jours plus difficiles, sans plus. Quant à la vaillante petite équipe de l'AFT, elle n'a de nouveau guère eu le temps bayer aux corneilles, entre besogne quotidienne et grands événements. A peine gérées les retombées de la finale lilloise, elle prépare déjà la prochaine échéance de Coupe Davis contre la Hongrie à Liège du 2 au 4 février, on y sera vite, et on vous y attend tous nombreux, même si Steve n'en sera pas. Lancé dans un énième come back, il n'a pas fini de nous étonner, j'en suis sûr.

Padel 

2017 fut également une année importante parce qu'à l'issue d'un processus de longue haleine, d'un délicat travail de patience, plus compliqué qu'il n'y paraît, grâce aussi à la médiation du Ministère des Sports, on est parvenu à un accord équilibré pour intégrer la fédération de Padel (AFP) au sein de l'AFT. Il s'agit d'une discipline qui prend son envol dans nos régions - un millier de membres affiliés mais quatre ou cinq fois plus de pratiquants -, et qui est si proche du tennis, si naturellement accueillie dans nos clubs, qu'arriver à unir nos efforts et nos forces ne pouvait être qu'une excellente chose. 

Tennis Vlaanderen

Je me félicite, pour conclure, des négociations en profondeur entamées avec Tennis Vlaanderen pour réformer et harmoniser les compétitions de jeunes et les classements à l'horizon 2019. On n'en a guère fait état, parce qu'il ne sert à rien de communiquer tant que le "bébé" n'est pas né, mais l'accouchement est en bonne voie. Pour ceux qui le vivent de l'intérieur, il s'agit d'un travail titanesque, c'est peut-être la première fois que des efforts communs sont menés à ce point entre les deux régions, ils représentent des heures et des heures de réflexion et réunions. Au delà de nos différences de fonctionnement dans pas mal de domaines, qu'il n'y ait plus qu'un seul règlement à l'échelle du pays paraît non seulement de simple et cohérente logique, mais est de nature à clarifier et faciliter la vie de tous. A l'image de la collaboration sportive plus étroite entre les deux ailes, activée par Ivo Van Aken et Michaël Dermience, ce sont là des avancées qui ne peuvent que rendre plus performant le tennis belge dans le futur. 

Quand je vous disais qu'il s'agissait d'une belle et fructueuse année ! Je vous en souhaite une pareille en 2018, d'abord à celles ou ceux qui travaillent avec moi (et me supportent) au jour le jour, ensuite à l'ensemble des forces vives de notre sport. C'est dans les moments forts comme ceux-ci qu'il faut mettre les bouchées doubles pour attirer plus de jeunes sur nos courts, le jour venu la relève n'en sera que meilleure. Bonnes fêtes à tous !"
 

Retour à la liste