Fed Cup, Italie-Belgique 0-4 : Elise Mertens sur tous les fronts

Après le 0-2 en faveur de l'équipe belge face à l'Italie à l'issue de la première journée, il n'y avait plus guère de suspense quant au verdict de cette rencontre de play off disputée sur la terre battue de Gênes. Comme on le pensait, Elise Mertens a mis le point final au débat lors du troisième match, dimanche midi, dominant Sara Errani. La Belgique, finalement victorieuse 0-4, reste parmi les huit meilleures nations au monde. Chez les femmes comme chez les hommes, une performance.

"J'aime jouer pour la Belgique"

On se demandait samedi soir si Sara Errani, qui avait sombré plus souvent qu'à son tour et même souffert de crampes, reviendrait sur le court dimanche midi pour affronter Elise Mertens. La numéro une transalpine était effectivement au rendez-vous, mais pas dans de bien meilleures dispositions puisqu'elle a de nouveau connu des problèmes de crampes au deuxième set et n'a remporté que quatre jeux face à notre compatriote. On a de nouveau connu une première manche (et même le début d'une deuxième) où le service n'était pas le principal atout des deux joueuses, avec cinq breaks en neuf jeux (auxquels on en ajoutera trois d'affilée pour entamer le deuxième set). Plus solide dans l'échange, Mertens s'est d'abord imposée 6-3 et, retrouvant son rythme de croisière, ne laissa plus qu'un jeu à son adversaire (6-1). On aurait pu croire qu'après le marathon de Lugano la semaine précédente (trois matches le samedi, victoire en finale du simple et du double le dimanche) la Limbourgeoise s'économiserait ensuite, mais elle est remontée sur le terrain pour disputer le double "pour du beurre" avec Kirsten Flipkens. "Je me sens un peu fatiguée, mais j'aime jouer pour la Belgique", souriait-elle, "et chaque fois que je le fais je trouve que c'est spécial, que ce soit 3-0 ou 2-2 ne change rien à l'affaire."

"Top 10 dans un an"

Le capitaine belge ad interim Ivo Van Aken, qui, rappelons-le, a gagné la Fed Cup avec Justine Henin et Kim Clijsters, ne tarit évidemment pas d'éloges à propos de la meilleure joueuse belge, sans pour autant comparer l'incomparable : "Il ne sert à rien de discuter à dix ou quinze ans d'intervalle, qui plus est en référence à de telles championnes, mais Elise a vraiment beaucoup de potentiel et n'a que 22 ans. Peu de joueuses du top mondial ont sa taille et sa constitution, son registre tennistique est assez complet, elle est capable d'être agressive, de défendre quand il le faut, elle possède un jeu de jambes idéal et est très professionnelle. Je pense qu'elle peut intégrer le top 10 dans un an. A partir de là, elle verra ce qu'il lui faut travailler pour éventuellement aller encore plus loin."

Errani "dépressive"

En revanche, ce week-end ne comptera donc pas parmi les meilleurs souvenirs de la numéro une italienne Sara Errani, 30 ans, ex-5e mondiale et finaliste de Roland Garros aujourd'hui 90e à la WTA. "Mertens m'était nettement supérieure", reconnaissait-elle, "je n'ai pas réussi à jouer mon tennis, cela me rend triste, c'est un problème plus mental que physique, les crampes sont la conséquence de la tension qui m'habite, mon corps n'est pas assez relax, je manque de sérénité, je me sens même dépressive, c'est personnel, cela n'a rien à voir avec mon tennis, je dois faire le vide dans la tête". La capitaine italienne Tatiana Garbin préférait mettre l'accent sur la force de l'équipe belge : "C'est la meilleure depuis l'époque Clijsters/Henin et je pense qu'elle peut remporter la Fed Cup un jour. C'est pourquoi je suis fière que nous ayons pu la mettre un peu en difficulté samedi, Jasmine Paolini a eu trois balles de set contre Elise Mertens, j'aurais quand même aimé voir ce qui se serait passé si elle avait pu arracher une troisième manche".

Les résultats

Jasmine Paolini - Elise Mertens 1-6, 5-7
Sara Errani - Alison Van Uytvanck 4-6, 7-6 (6), 2-6
Sara Errani - Elise Mertens 3-6, 1-6
Chiesa/Paolini - Mertens/Flipkens 1-6, 4-6
 

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