Fed Cup, Belgique - Espagne : on devrait afficher complet à Courtrai
Lors d'un premier point presse organisé avant le Belgique-Espagne de Fed Cup qui aura lieu les samedi et dimanche de Pâques, 20 et 21 avril, au Lange Munten de Courtrai, Johan Van Herck a fait le point après la déception de Liège face à la France et avant un rendez-vous à ne pas manquer si la Belgique veut demeurer dans le groupe mondial. Bonne nouvelle : on s'attend à ce qu'elles jouent dans une salle comble, 1800 des 2500 places disponibles ayant déjà trouvé preneurs.
Tennis Vlaanderen, qui organise la rencontre, a fait le choix d'une salle de capacité moyenne, et de places à 20 euros, pour accueillir le match de barrage entre la Belgique et l'Espagne. C'est bien vu. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de vides dans les travées durant ce week-end pascal, on peut même dire que si vous avez l'intention de vous rendre à Courtrai, qui sera en pleine kermesse à ce moment-là, il ne faut plus trop traîner avant de réserver. Même si on peut perdre contre la France - ce qui nous est d'ailleurs arrivé un peu trop régulièrement ces derniers temps -, nos joueuses doivent une revanche à leurs supporters depuis le 0-3 de Liège lors du premier tour. A commencer par Elise Mertens qui a perdu ses deux matches en Fed Cup... et gagné le tournoi de Doha la semaine suivante. Pour la première rencontre disputée en Belgique depuis 2013 et la première de Johan Van Herck comme capitaine d'une équipe féminine, on ne s'attendait certainement pas à subir un score aussi sévère. Van Herck en convient : "Sportivement c'est certainement une déception, qui s'est d'ailleurs retrouvée au coeur des différents debriefings, que ce soit avec la fédération, le staff ou les joueuses. Coacher des filles et des garçons c'est tout différent, même si je ne doute pas du team spirit qui anime l'équipe, je l'ai dit on doit encore apprendre à mieux se connaître, sur et en dehors du court, la volonté d'aller de l'avant est là, des deux côtés."
Une semaine à Miami
On ne saura évidemment rien des éventuels griefs des uns et des autres, s'il y en a. "On a procédé à une analyse de fond avec le staff, évoqué ce qu'on peut mieux faire, ce qui doit être amélioré pour mieux gérer une semaine comme celle-là, on a également entendu le feed back des joueuses, ce qu'elles aimeraient faire autrement", dit le capitaine, "vous comprendrez que cela reste de la communication interne. Ce que je peux vous dire c'est qu'avec Laurence (Courtois) on a un contact chaque semaine avec le coach de chaque joueuse, et que toutes celles qui étaient conviées à notre première réunion de décembre, jusqu'à Marie Benoit, Kimberley Zimmerman ou Marina Zanevska, ont reçu les critères précis sur lesquels on base la sélection, ranking, expérience sur la surface concernée ou en Fed Cup, attitude, résultats réalisés et choix effectués entre deux rencontres, qualités comme joueuse de double, on a mis pas mal de choses sur papier, les accords à respecter, comme ça les choses sont claires. La fédération a également libéré un budget pour que je puisse me rendre une semaine à Miami, où j'ai pu voir jouer et rencontrer les filles, Elise, Kirsten, Alison, Yanina... dont j'ai vu quatre matches, on a eu beaucoup de contacts, on a eu plus de temps, c'était un investissement très intéressant."
Six présélectionnées, sur une surface plus rapide
"J'ai également profité de ces quelques jours à Miami pour voir à l'oeuvre les deux meilleures Espagnoles, Muguruza et Suarez Navarro, lors de leur deuxième tour du Masters 1000", continue Van Herck, "elles ont toutes les deux été éliminées, la première par Niculescu qui joue différemment des autres avec son coup droit en slice, et la seconde par Venus Williams. On n'est pas certain qu'elles seront là, on n'est pas sûr non plus qu'elles ne seront pas là, ce sont incontestablement de bonnes joueuses, mais elles ne m'impressionnent pas au point de dire qu'on n'a aucune chance de les battre. Je regarde nos qualités, les résultats qu'on a réalisés depuis Liège, Elise qui gagne à Doha, Van Uytvanck à Budapest, on a justement choisi une surface dure plus rapide qu'au Country Hall en février, comparable à ce qu'elles ont eu au Qatar et en Hongrie. Avec l'accord des joueuses. Je sais qu'immédiatement après il y aura la terre battue, mais c'est la surface espagnole par excellence et on n'est pas là pour préparer quoi que ce soit, on est là pour gagner la rencontre." En voyant justement Elise Mertens s'imposer à Doha la semaine après un week-end liégeois empli de doute, n'y avait-il pas de quoi être frustré ? "C'est sûr j'aurais aimé qu'elle se mette à gagner deux jours plus tôt, mais je préfère ça à la voir éliminée deux fois au premier tour, quelque part cela signifie qu'elle s'est quand même bien sentie en Fed Cup, mais aussi qu'il faut se connaître plus et mieux appréhender la pression de jouer à la maison." En attendant les désignations définitives, le capitaine a présélectionné six joueuses pour la rencontre, Mertens, Van Uytvanck, Flipkens, Bonaventure, Wickmayer, Minnen, et il a ajouté que Yanina (entraînée par Germain Gigounon) avait été déçue de ne pas figurer dans l'équipe pour Liège et qu'elle avait aujourd'hui plus de cartes en mains pour en être. "Au moment où on a affronté la France il y avait clairement quatre joueuses meilleures qu'elle", a-t-il conclu.
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