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European Open : David Goffin a mis le feu à la Lotto Arena

Au jeu des montagnes russes auquel David Goffin nous a habitués cette année, on a eu droit à la bonne version jeudi à Anvers. Et même la très bonne, au cours d'un deuxième set où il a envoyé dans les cordes le 18e mondial argentin, Diego Schwartzman, au tennis réputé insubmersible (7-6, 6-2). En quart de finale, ce vendredi (19 h, direct sur Auvio), il affrontera Richard Gasquet, 36 ans, ancien lauréat du tournoi.

On a rarement vu David Goffin aussi joyeux lors d'une conférence de presse d'après match que jeudi soir, après sa victoire nette et sans bavure face à la troisième tête de série de l'European Open, l'Argentin Diego Schwartzman. Après un premier tour de plus de trois heures face à Gilles-Arnaud Bailly, truffé de hauts et de bas, il a été quasiment aux commandes du deuxième d'un bout à l'autre, y compris lors d'un premier set très accroché où il prit l'engagement de son adversaire mais ne put confirmer son avantage et où il domina 7-3 un tie-break déterminant. En cours de route, il s'était encore octroyé la bagatelle de sept balles de break, n'en transformant qu'une. "La manière dont, après une grosse bagarre, j'ai su conclure le jeu décisif de la première manche sur trois coups gagnants, a renforcé ma confiance pour la deuxième", soulignait-il. Une deuxième manche au cours de laquelle il s'est mis à mieux servir, à mieux attaquer, et à trouver encore mieux les lignes, dans une ambiance de plus en plus emballante. "Chez moi, c'est toujours bon signe", souriait-il, "tout retrouve sa place, petit à petit. Diego est le genre de joueur qui renvoie tout, avec lequel on se retrouve vite de nouveau à trois heures de match. Je n'aurais peut-être pas tenu, je savais qu'il fallait chercher à raccourcir, en étant agressif, en allant à la volée, en trouvant les lignes. Est-ce qu'il s'agit d'un match-référence ? Peut-être, mais il faut toujours se méfier des conclusions hâtives, j'ai déjà connu trop de ups and downs, et j'avais aussi un match dans les jambes sur ce court, au contraire de mon adversaire, qui arrivait d'Argentine, mais je ne peux nier que je suis content de ma prestation. C'était bien meilleur qu'au premier tour, les séquelles de la grippe s'estompent, je tousse beaucoup moins, je récupère de l'énergie." 

Les voyants liégeois ont donc l'air remis au vert, avant de retrouver Richard Gasquet, au soir de sa carrière mais dont c'est tout de même le sixième quart de finale en tournoi ATP cette année. En quatre affrontements, le Français au revers magique, qui a sauvé trois balles de match pour éliminer Stan Wawrinka au premier tour, n'a battu Goffin qu'à une reprise, à Montpellier en 2018. Notre compatriote s'est imposé les deux dernières fois, sur dur outdoor, à Cincinnati et Tokyo 2019. "Je dois redevenir plus constant", insiste David, "et poursuivre sur la lancée du match de ce soir. Certes, Richard n'a plus vingt ans, il est moins mobile. Si je suis bien et que j'arrive à trouver les bons coins je peux lui rendre la vie difficile, mais il ne manque ni de classe, ni d'expérience, et il va s'en servir." Un petit malin a fait remarquer qu'il avait mis beaucoup moins de temps (1 h 51) pour éliminer un ex-10e mondial (comme lui) qu'un néophyte belge de 17 ans. "C'est bien la preuve que le garçon était bon", sourit Goffin, "le contexte compte aussi, ce n'est pas parce que j'ai battu le numéro un mondial Carlos Alcaraz que je vais à présent gagner trois Grands Chelems."
 

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