Elise Mertens continue à Roland Garros : sa 17e victoire depuis la reprise
Elle s'attendait à un match dangereux face à Kaia Kanepi, il le fut, mais Elise Mertens a su faire ce qu'il fallait à la fin de chaque manche pour s'imposer à nouveau en deux sets. La confiance est là, son aventure parisienne continue.
A 35 ans, même à la 106e place mondiale, Kaia Kanepi qui fut 15e mondiale et a été handicapée par les blessures, reste difficile à jouer quand elle est bien en jambes. Elise Mertens le savait, se méfiant de la force de frappe de sa première balle et de son coup droit, le paradoxe féminin voulant qu'elle est néanmoins parvenue à la breaker cinq fois sur le match dont deux dans le dernier jeu de chaque set ce qui lui vaut une victoire serrée mais de nouveau en deux manches, 6-4, 7-5. On a pourtant cru la Limbourgeoise partie pour s'imposer plus facilement lorsqu'elle a mené 4-1, puis 5-2, mais au moment de servir pour le premier set elle s'est laissée surprendre par l'Estonienne qui a donc eu l'occasion de revenir à 5-5 sur son engagement. C'est là qu'Elise a montré la résilience dont elle est capable en saisissant la première opportunité pour s'imposer 6-4. Le deuxième set fut encore plus accroché, puisque notre compatriote a été menée avec break de retard, mais là encore elle ne s'est pas laissée démonter, remontant la pente sans se prendre la tête. "Je savais que si je relâchais la pression elle entrerait dans le terrain avec ses grosses frappes, et c'est ce qui est arrivé", dit Elise, "mais je ne me suis jamais affolée, elle fait des fautes et des coups gagnants, elle n'a pas eu beaucoup de points gratuits sur son service (3 aces de chaque côté) et j'ai moi-même bien servi. Comme niveau, c'était beaucoup mieux que dimanche, je grandis dans le tournoi, les conditions étaient différentes aussi, il faisait plus chaud, j'ai pu mettre mon équipement habituel, les courts étaient plus rapides, on a même vu le soleil (sourire)." Elle a également eu le bonheur de pouvoir compter sur des supporters belges parmi le maigre public, elle leur a d'ailleurs distribué ses deux essuies après le match ce qui lui faisait manifestement plaisir.
Contre Caroline Garcia
Au moment de sa conférence de presse virtuelle, Elise ne connaissait toujours pas son adversaire au troisième tour. Ce sera Caroline Garcia, qui a éliminé la Bielorusse Aliaksandra Sasnovich en deux sets. La Française, 45e mondiale, extrêmement irrégulière est capable du meilleur comme du pire. "Je n'ai pas vraiment joué contre elle, ou alors il y a longtemps, je vais regarder quelques uns de ses matches", s'est contentée de dire la Limbourgeoise lorsqu'on lui a parlé de ses deux adversaires potentielles. Si elle cherche mieux, elle constatera qu'elle a joué, et perdu, deux fois contre Caroline Garcia, chaque fois sur dur, la première à Pékin 2017 et la seconde... en Fed Cup lors du naufrage contre la France en Fed Cup à Liège l'an dernier. C'était le retour de la Française revancharde, alors 19e mondiale, au sein de l'équipe bleue, avec une Mertens sans réplique en face. Pas étonnant qu'Elise n'en ait pas gardé souvenir. Caroline Garcia a quand même éliminé Karolina Pliskova à l'US Open et Anett Kontaveit (21e mondiale) au premier tour Porte d'Auteuil (alors que l'Estonienne l'avait battue à Rome). Dans un bon jour, elle vaut évidemment mieux que son classement. En même temps, c'est aussi le moment rêvé pour notre compatriote de montrer ce qu'elle vaut, elle qui vient de remporter sa 17e victoire de l'après corona. "Il y a pire statistique", dit-elle, "mais un Grand Chelem c'est toujours spécial - surtout avec une Française à Paris, ndlr -, je préfère ne pas y penser et rester dans ma bulle, match par match, point par point, c'est ma devise." A noter que lors de son deuxième tour Caroline Garcia a dû faire appel deux fois au kiné en raison de douleurs au genou gauche.
- Alison Van Uytvanck (qui joue ce jeudi en simple contre la Roumaine Bara, sur le court 5 en 3e match à partir de 11 h) et Greet Minnen se sont qualifiées pour la deuxième tour du double, 6-2, 6-3, face à l'Espagnole Arruabarrena et l'Anglaise Watson 6-3, 6-2.
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