Elise Mertens a raté son quart
Après le match de démonstration réalisé en 1/8e de finale face à la 4e mondiale Sofia Kenin, on s'est vu trop beau en projetant déjà Elise Mertens en demi-finale, voire mieux encore, d'un US Open féminin où tout semblait plus que jamais ouvert. Malheureusement, on a été loin du compte.
Azarenka ressuscitée
Il faut commencer par dire que le "match quasi parfait" de la Limbourgeoise face à Kenin, c'est une Victoria Azarenka complètement ressuscitée qui l'a livré mercredi. Après son accouchement et les péripéties juridiques imposées par un rapide divorce ou la garde de son petit garçon, elle n'a pas eu la vie facile, mais, là, à 31 ans, on a retrouvé la Bielorusse sereine et très proche de son meilleur niveau d'antan, celui qui lui a permis d'être numéro une mondiale, de gagner deux fois l'Open d'Australie et d'être deux fois finaliste à l'US Open. De là à "exploser" au marquoir (6-1, 6-0) notre compatriote en ne lui laissant qu'un jeu en début de match, il y a tout de même une marge due au fait qu'Elise n'est jamais arrivée à se libérer, à vraiment entrer dans son match, à bien servir (40% de premières balles au premier set, et 50% de points sur ce premier service) ce qu'elle avait remarquablement fait lors du match précédent. Trop vite mal embarquée contre quelqu'un qui adore mener le jeu, elle a aussi commis beaucoup trop de fautes directes, le double d'Azarenka et 15 de plus que lundi, alors que son adversaire a aussi passé 70% de premiers services.
Serena pas rassurée
Après une finale à Prague, une demi à Cincinnati et la manière dont elle s'est hissée en quart à l'US, elle ne méritait pas de finir la ronde ainsi, mais c'est le tennis, surtout féminin, où on a l'impression que dans un bon jour (presque) tout le monde peut gagner un Grand Chelem. Sur sa lancée de onze victoires d'affilée, "il va falloir battre cette Azarenka-là pour gagner le tournoi" a d'ailleurs confié Mertens après la partie. On serait Serena Williams, dans sa mythique et éternelle quête d'un 24e titre majeur, on ne serait pas rassuré. Quant à notre compatriote, une fois le coup digéré, elle pourra au moins emporter avec elle les bonnes choses américaines pour aborder la terre battue où, contrairement à d'autres, elle peut s'épanouir également.
"Un niveau plus haut que moi"
"Ce n'était pas mon jour", concédait-elle d'entrée, "mais, elle, elle a forcément très bien joué. Le score est sévère, plusieurs jeux sont allés à 40-40, mais je n'ai pu les conclure. Elle était un niveau plus haut que moi aujourd'hui, je repars déçue mais pas démoralisée, si on m'avait dit que j'alignerais finale à Prague sur terre battue, demi-finale à Cincinnati et quart ici, comme l'an dernier, j'aurais signé de suite, j'ai gagné beaucoup de matches, avec un bon niveau de jeu, je suis contente d'être venue malgré les conditions. Je vais peut-être vous étonner, mais au fond de moi je n'ai même pas l'impression d'avoir disputé une mauvaise partie, j'ai essayé de venir au filet, d'attaquer sa deuxième balle de service, même de casser le rythme mais c'était très difficile de trouver des solutions, elle était très solide. Maintenant, il va falloir refaire le chemin du dur à la terre battue, en quatre ou cinq jours et avec le jet lag, mais, même si ça s'est mal terminé, j'ai emmagasiné pas mal de confiance ici."
- L'an dernier, Elise Mertens avait déjà été éliminée à ce stade de l'épreuve par la future gagnante du tournoi Bianca Andreescu - sur une marque beaucoup plus accrochée et en trois sets il est vrai -, qui sait peut-être en ira-t-il encore de même cette fois. Maman Azarenka attend en tout cas maman Williams de pied ferme.
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