David Goffin : "Je devais élever mon niveau, je l'ai fait"
David Goffin est au quatrième tour de l'US Open pour la quatrième fois d'affilée, et surtout, face au Serbe Filip Krajinovic, 26e mondial, il a montré le niveau de jeu qu'on attend de lui. De bon augure au moment d'affronter le jeune prodige canadien Denis Shapovalov dimanche en 1/8e de finale. Ultime étape avant Novak Djokovic en quart ?
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"J'étais préparé à une grosse bataille, qui pouvait durer longtemps, avec des rebondissements, j'avais éprouvé les pires difficultés face à lui dans le passé", expliquait David, "je suis d'autant plus content d'avoir pu sortir un match pareil, surtout après deux premières rencontres dans le tournoi moins satisfaisantes." On s'attendait, il est vrai, à une partie plus accrochée face au Serbe qui l'avait battu deux fois en quelques semaines sur dur l'an dernier, et on a au contraire été étonné par un premier set où la domination du Liégeois fut totale (6-1 et aucun jeu de service gagné pour Krajinovic). "J'ai de suite pris l'ascendant en étant plus agressif dès le retour, bien dans l'échange, bien en jambes, j'ai pu lui mettre la pression, et le "breaker" m'a bien lancé dans le match. Cette fois, je suis vraiment très content de mon niveau de jeu, je devais l'élever pour gagner ce match, je l'ai fait, le plan était clair, même si le score a l'air plutôt à sens unique cela n'a pas été de tout repos." Le ton de la voix de David confirmait l'impression laissée sur le court, celle d'un joueur ravi, bien plus à l'aise que le vainqueur laborieux de Lloyd Harris deux jours plus tôt. Certes, il s'est fait un peu peur en fin de deuxième manche lorsqu'il a servi pour le set et s'est laissé embarquer dans un tie-break gagné 7-5 alors qu'il menait 4-0. Puis il s'est encore fait rejoindre dans le troisième set alors qu'il avait un break d'avance, avant de faire la différence dans le dernier jeu. Mais dans l'ensemble on peut effectivement dire que c'était "top". Au bon moment, celui où les choses deviennent très sérieuses.
Super bras
"Cela me permet d'atteindre la deuxième semaine à New York pour la quatrième fois d'affilée", continuait Goffin, "avec une chance d'aller en quart de finale, c'est le seul Grand Chelem où cela ne m'est pas encore arrivé, ce serait bien d'y parvenir. Ce qui était sûr d'avance c'est que d'office je n'aurais pas Djokovic (promis au tour suivant) ou Roger pour m'en barrer la route (sourire), comme cela m'est déjà arrivé, même si à ce stade il n'y a plus que de gros matches. Je suis content aussi de n'avoir pas dû consommer trop d'énergie lors de la première semaine." Son adversaire, 17e mondial à 21 ans, ne peut pas en dire autant, David a pu le voir à l'oeuvre plus tard dans la journée lors d'une folle empoignade en cinq sets où l'intéressé, Denis Shapovalov, est passé par toutes les émotions face à Taylor Fritz, le jeune Canadien s'imposant finalement au terme de 3 h 30 de péripéties en tous sens après avoir pourtant été mené deux sets à un et 5-2 dans le quatrième. "Il joue très bien", soulignait notre compatriote, "il est en forme et il a un super bras. Que ce soit revers ou coup droit, rien qu'avec ce bras il peut faire des coups gagnants de partout dans le terrain, même derrière sa ligne, il utilise à merveille son service de gaucher et maîtrise tous les effets, il est très dur à breaker, je l'ai joué l'an dernier à Tokyo et je m'en suis sorti sur un double 7-6. Ici, la surface va vite et lui convient, il a l'habitude d'évoluer sur du ciment américain, donc voilà, je le trouve bien depuis le début du tournoi, très solide, avec beaucoup d'énergie... (sourire)." On peut encore savoir que Denis Shapovalov est entraîné par sa mère, une ancienne joueuse de l’équipe nationale soviétique.
- L'autre rescapé(e) belge en simple, Elise Mertens, est au troisième tour, ce samedi, face à la surprise américaine Catherine McNally, 18 ans, 124e mondiale, qui a éliminé, 7-6 au troisième set, Ekaterina Alexandrova, tombeuse de Kim Clijsters au premier tour. La paire Gillé/Vliegen se trouve, elle, en quart de finale du double messieurs.
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