Responsive menu

Coupe Davis : il faudra se qualifier au Brésil

Comme on le craignait, malgré sa quatrième place au ranking de la Coupe Davis et ses deux finales disputées en trois ans, l'équipe belge n'a pas obtenu une des deux wild cards pour la phase finale de la nouvelle formule de l'épreuve qui, on le sait, changera de visage en 2019. La Belgique devra donc prendre part aux matches de qualification les 1 et 2 février prochains, cela se passera au Brésil, un tirage sportivement accessible... mais chaud et pas vraiment la porte à côté.

On sait que la phase finale de la nouvelle formule de la Coupe Davis se déroulera dès l'an prochain sur une semaine, à une date et endroit qui restent à désigner même si on a évoqué Madrid et une semaine de novembre. Les quatre demi-finalistes de cette année (Croatie, France, Espagne et Etats-Unis) seront qualifiés d'office, ainsi que les douze vainqueurs du tour de qualification prévu le vendredi 1e et samedi 2 février (cinq matches sur deux jours, donc, en deux sets gagnants). Deux wild cards sont également attribuées, on a pu penser que l'équipe belge, 4e au ranking des nations et deux fois finaliste, pourrait y prétendre, mais elles sont finalement allées à l'Argentine de Del Potro (3e) et à la Grande Bretagne de Murray (5e) qui n'ont joué qu'une finale ces dernières années mais qui l'ont gagnée. 

Plus de Top 100

Lors du tirage au sort des qualifications hier, la Belgique était donc première tête de série, et on n'a pas dû attendre longtemps avant de découvrir son adversaire. Ce sera le Brésil, en Amérique du sud. On se doutait bien que, vu le nombre de rencontres disputées à domicile ces dernières années, les chances de pouvoir évoluer chez nous seraient réduites, mais il s'agira d'un long déplacement de plus au lendemain de l'Open d'Australie, surtout pour David Goffin, et peut-être d'un changement de surface, les Brésiliens étant des spécialistes de terre battue. On peut aussi s'attendre à disputer les matches, en plein air, dans une ambiance de feu, du genre de celle qui avait gêné le Liégeois lors de son élimination surprise aux J.O. de Rio il y a deux ans des oeuvres de Thomaz Bellucci. Ce dernier, 30 ans, est depuis retombé à la 266e place mondiale, et le Brésil ne présente plus pour l'instant de joueur capable de concurrencer Goffin au ranking, ne comptant même plus aucun représentant dans le Top 100 ATP, son premier classé étant Thiago Monteiro, 111e, devant Dutra Silva 150, mais chez eux, sur leur terrain favori, ils sont toujours capables de plus.

"Un tirage pénible"

Restera bien sûr à évaluer la disponibilité et l'état de forme des uns ou des autres à la veille de l'événement, et par exemple la condition qu'aura pu retrouver un Steve Darcis. "Bien sûr, aller jouer là-bas n'est jamais simple, ni facile, mais en même temps, sportivement, il ne s'agit quand même pas d'un mauvais tirage", confie le secrétaire général Pierre Delahaye, "on savait qu'il y avait beaucoup de chances que l'on devrait se déplacer. Qui plus est le week-end suivant, on aura Belgique-France en Fed Cup et je ne suis pas sûr qu'il y ait en Belgique un potentiel public tennis pour deux événements de ce genre à une semaine d'intervalle." "En ce qui me concerne, il s'agissait d'une des éventualités les plus pénibles", n'hésite pas à dire le capitaine Johan Van Herck, "je n'en ai encore parlé avec personne mais un voyage pareil après l'Australian Open... sur place ils peuvent choisir le lieu, la surface, sur un territoire immense, et on doit l'accepter... je suis d'accord il n'y a peut-être pas de gros calibre en face, mais dans un contexte de Coupe Davis, surtout dans un pays comme ça, vous savez que tout peut arriver." Pour l'anecdote, la Belgique a remporté les trois duels qui l'ont opposée au Brésil en Coupe Davis. Le dernier affrontement date de 2016 à Ostende. David Goffin, Steve Darcis, Joris De Loore et la paire Ruben Bemelmans/De Loore avaient tous remporté leur rencontre. Le cinquième match n'avait pas été joué.
 

Retour à la liste