Coupe Davis, Bolivie-Belgique : "Le plus mauvais scénario"

Le moins que l'on puisse dire est que la rencontre de Coupe Davis (Groupe mondial 1) Bolivie-Belgique, délocalisée à Asuncion au Paraguay, n'a pas commencé comme on l'espérait. A l'issue de la première journée, notre équipe est, en effet, menée 2-0. Elle n'aura donc plus droit à l'erreur ce dimanche à partir de 17 h belge. 

Dans un contexte insolite, presque sans spectateurs et sans la moindre image diffusée, même en streaming sur internet, l'équipe belge a été très loin de revivre l'épopée de 2019 au Brésil, où Kimmer Coppejans avait dominé les Sud Américains chez eux et sur leur terre battue. La magie de la Coupe Davis, cette fois, était du côté bolivien. En plus de celle de David Goffin, l'absence de Kimmer pèse sans doute plus lourd dans la balance que certains l'imaginaient. En tout cas, malgré son expérience, Ruben Bemelmans (ATP 221), dont ce n'est pas la surface préférée, n'a pas su donner l'impulsion espérée lors du match d'ouverture contre le numéro un adverse, Hugo Dellien (ATP 144), qui avait certes battu des joueurs comme Mannarino ou Bedene à Rome cette année mais auquel on pensait qu'un bon Ruben pourrait rendre la vie difficile. Ce ne fut guère le cas, notre compatriote s'inclinant 6-3, 6-4, avec seulement 32% de premiers services et aucune balle de break forcée au premier set. 

Les crampes de Zizou

"Mon adversaire était aujourd'hui trop fort", ne pouvait que conclure le Limbourgeois, "il a fait tout ce qu'il devait faire, il était très stable dans ses frappes en coup droit, et ma qualité de balle n'était pas suffisante pour le faire douter. Les conditions de jeu étaient très dures. Il fait hyper chaud, 35 degrés, et la balle gicle pas mal sur ce terrain, ce n'était pas facile pour moi de jouer." Malheureusement, ce fut un peu pareil pour Zizou Bergs (ATP 191), onze ans plus jeune, qui effectuait ses débuts dans la compétition. A tout le moins, après un premier set où il n'arriva pas, lui non plus, à forcer une seule balle de break contre le jeune frère d'Hugo Dellien, Murkel (ATP 1332), Zizou a su réagir au deuxième pour égaliser à 4-6, 6-4. "On le pensait alors bien parti pour remettre les deux équipes à égalité, mais il a été victime de crampes au troisième set (2-6, ndlr) et n'a pas pu finir le match dans un état normal", révélait Johan Van Herck.

"J'y crois toujours"

"Bien entendu, on vit le pire des scénarios. On pensait au moins être à 1-1 à l'issue de la première journée", continuait le capitaine belge. "Les adversaires ont bien joué, mais, à l'image de Ruben dans le premier match, c'est clair que, toutes choses relatives, on a déjà fourni de meilleures prestations en Coupe Davis. Néanmoins, j'y crois toujours. On a perdu deux fois, mais on a vu qu'à plusieurs occasions, on aurait pu faire tourner les matches. Il faut voir dans quel état sera Zizou, mais déjà en double on est largement favoris, après il restera quatre sets à gagner, match par match, balle par balle. On va essayer avec une énergie et un esprit d'équipe de rebondir dans un moment difficile. On l'a déjà fait. On en est là, c'est comme ça, on doit l'accepter, essayer d'apprendre des matches qu'on a vus, de l'adversaire ou de nous-mêmes, et de tout faire pour être meilleurs ce dimanche."

Ce dimanche, 17 h

Joran Vliegen/Sandr Gille - Murkel Dellien/Boris Arias
Zizou Bergs-Hugo Dellien
Ruben Bemelmans-Murkel Dellien

Les joueurs annoncés peuvent encore être changés, Michaël Geerts (ATP 289) est donc également susceptible de jouer en simple.
 

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