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Arnaud Bovy finaliste... et universitaire

La semaine dernière, à Monastir, on a enfin retrouvé en compétition le Arnaud Bovy que l'on connaissait. Même s'il n'a pu concrétiser en finale du tournoi 15.000 dollars tunisien, le jeune Liégeois (21 ans) y a réalisé un parcours de relance positif, lui qui combine désormais tennis pro et études universitaires.

Depuis un an, on n'avait plus guère eu l'occasion d'évoquer ses résultats sportifs. Arnaud Bovy, aux prises à la fois avec des pépins physiques et des soucis privés, n'arrivait pas à retrouver le niveau qui aurait dû être le sien. "Comme Louis Herman, qui a connu toutes les galères avec ses problèmes de genou, Arnaud me paraît pourtant sur le bon chemin", nous disait le coach AFT Ananda Vandendoren il y a huit jours depuis Monastir où la série de tournois 15.000 dollars ITF se poursuit semaine après semaine. Confirmation avec cette finale, donc, la première depuis plus d'un an, qui s'est un peu mal terminée pour le Liégeois (0-6 au troisième set), ce qui n'éclipse nullement l'impression générale positive. "Il a battu de bons joueurs, comme Poliwo, qui fut Top 200 et faisait partie de l'équipe canadienne lorsqu'on a joué contre elle en Coupe Davis à Middelkerke, ou le Turc Erel en demi-finale face auquel il est revenu de 1-5 lors du tie-break qui lui a permis de s'imposer en deux sets", dit Ananda Vandendoren. "Il a remporté des matches serrés, il a fait preuve d'une belle mentalité et d'une super combativité. En finale, il jouait contre un 300e mondial tunisien qui fait une tête de plus que lui, qui sert très bien et frappe fort sur tout, dans une véritable tempête qui plus est. Lors de ce fameux troisième set, il a chaque fois eu des occasions sur son service. Cela pouvait tout aussi bien faire 2-2 que 0-4." 

Une année sur deux ans

"Je n'ai pas su concrétiser et lui a très bien joué, je n'ai pas vraiment de regrets", confirmait Arnaud qui a pris un peu de recul entre la période covid et ses problèmes personnels. "Je relativise plus, il y a tellement plus grave dans la vie, on le voit tout le temps ces jours-ci", dit-il. "L'an dernier, j'ai d'ailleurs pris la décision d'entreprendre des études de sciences politiques à l'université de Liège tout en continuant à m'engager à fond dans le tennis pour voir quel rang je suis capable d'y atteindre. Avec le système de crédits, on peut répartir une année sur deux ans, et j'ai réussi mes premiers examens en janvier. Avec la succession de tournois, c'est évidemment plus difficile d'aller aux cours, je travaille beaucoup seul, sans toutes les explications des profs. Et il n'y a personne d'autre ici qui combine tennis et études, ce qui n'est pas très motivant (sourire), mais je m'y tiens." Avec Louis Herman, il est de nouveau engagé cette semaine en 15.000 dollars à Monastir.

Gilles Arnaud Bailly gagne 23 places

Alors qu'ils n'ont encore que 16 ans, Gilles Arnaud Bailly et Alexander Blockx représentent la relève du tennis belge dans le Top 40 juniors. Gilles Arnaud, qui a gagné 23 places à l'occasion de sa victoire, samedi, dans le tournoi Grade 1 de Casablanca sur terre battue, pointe à présent 28e au ranking mondial, et figure dans le Top 10 des joueurs nés en 2005. Tandis que son frère Pierre Yves a fait connaissance, à l'université du Texas, avec le tennis tel qu'il est enseigné et pratiqué dans les collèges américains, le cadet des Bailly poursuit des humanités latin-math normales - quelque peu aménagées comme à Mons - dans une école limbourgeoise. "Nous y tenons, la barre est tellement placée haut dans le tennis masculin", explique M. Bailly père, "Gilles Arnaud a quelque part la chance d'arriver après son frère. On apprend des erreurs que l'on a pu commettre en tant que structure privée. Il profite à présent du même mental coach américain que Pierre Yves - jusqu'à deux fois par semaine - et de la manière dont on a retravaillé ses fondamentaux dans un sens plus offensif au moment de la covid. Les résultats ne viennent pas tout de suite, c'est aussi une question de maturité, de conscience qu'il faut vouloir aller chercher les choses quitte à perdre un match." Père liégeois, mère limbourgeoise, fils bilingues formés au Tennisdel de Genk dont l'académie, dirigée par l'entraîneur de Gilles Arnaud, Dries Beerden, a déménagé au TC Tenkie d'Hasselt. Les Bailly, qui bénéficient également de l'expertise de Jean-Pierre Faniel à Huy et du soutien actif de l'AFT, sont donc de parfaits Belges. "La politique fédérale d'ouverture pratiquée par Thierry Van Cleemput et Steve Darcis, qui casse des murs n'ayant pas lieu d'être, crée une belle dynamique avec les clubs, les bons joueurs, le Centre de Mons. Il s'agit d'un support extrêmement important pour des gens comme nous", tient à insister M. Bailly. Quant à Gilles Arnaud, il est déjà en Espagne, à Villena, pour y disputer un autre Grade 1, à la participation plus relevée, dans lequel nos autres compatriotes Alexander Blockx, Alessio Basile et Noah Merre n'en figurent pas moins en tableau final. 
 

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