3 sur 3 pour les Belges à l'US Open
Belle journée belge lundi à Flushing Meadows. Nos compatriotes n'ont certes pas dû affronter d'entrée des cadors du circuit, mais ce n'est pas tous les ans qu'ils (elle) passent un premier tour de Grand Chelem sans perdre un set. Elise Mertens a été expéditive (6-1, 6-0 contre l'Américaine Alissa Ahn), tandis que Zizou Bergs et Raphaël Collignon ont bien maîtrisé leur sujet et leur adversaire. Il s'agit de la première victoire du Liégeois en Grand Chelem, un moment qui compte.
Zizou Bergs et Raphaël qui envisagent sérieusement de disputer le double ensemble lors de cet US Open, n'ont pas, de leur propre aveu, disputé le meilleur match de leur carrière au premier tour new-yorkais, mais ils ont su contrôler la partie sans être réellement inquiétés. Ils ont d'ailleurs gagné presque sur le même score, 6-3, 6-4, 6-3 pour Zizou, 6-4, 6-4, 6-4 pour Raph. Tous deux ne se trouvant pas dans la période la plus euphorique de leur carrière, c'est un constat susceptible de les booster pour la suite, on l'espère du moins.
Face au Taïwanais Chun-Hsin Tseng (ATP 118, ex-83), le Limbourgeois reconnaît avoir connu des "ups and downs" (il a d'ailleurs été mené 2-4 au deuxième set), "mais les bons moments étaient vraiment de très bons moments, et du coup les moins bons on va pouvoir penser à les régler", disait-il. "Il y a eu une sorte de déclic dans ce deuxième set où je me suis rappelé le premier conseil de mon nouveau coach (l'Allemand Jan De Witt, ndlr) : surtout prendre du plaisir !" Quant au Liégeois, il ne cache pas être monté sur le court "un peu tendu". Il a pourtant pris à la gorge d'entrée (quatre balles de break dans le premier jeu) le Colombien Daniel Elahi Galan (ATP 131, ex-56).
"J'ai eu des occasions dans à peu près tous ses jeux de service (huit balles de break à une au premier set, ndlr)", soulignait Raphaël. "Tout n'a donc pas été parfait, mais je trouve que j'ai été costaud dans les moments où cela comptait vraiment. J'ai toujours un peu de mal à entrer dans mes premiers tours, en recherche de sensations et de certitudes, peu importe le tournoi, mais franchement, là, ça fait du bien, j’espère que cette victoire va me permettre de plus me lâcher et de faire en sorte que mes coups sortent un peu plus de ma raquette."
Après sa victoire, notre compatriote s'est de suite retrouvé en pays de connaissance, et même en famille. Dans son box, outre son coach Steve Darcis, son papa, son oncle et deux cousins ont profité de l'événement pour faire un peu de tourisme sportif et joindre l'utile à l'agréable. On sait que le Liégeois est né aux Etats-Unis, à une époque où son père chirurgien peaufinait sa formation Outre Atlantique. "Je ne m'en souviens pas, on est rentré en Belgique quand j'avais à peine dix ou onze mois, c'est la première fois que j'y reviens", souligne-t-il.
Ces hors d'oeuvre bien digérés, qui permettent en passant à Raphaël de revenir virtuellement 100e mondial, nos deux Belges savent que ce sont des plats autrement consistants qui les attendent mercredi au deuxième tour. Pour Bergs, ce sera le Britannique Jack Draper, 5e mondial. "Je vais essayer de frapper encore plus fort et d'être encore plus agressif que lui", sourit-il. "Je veux voir ce qu'un joueur comme ça peut faire contre moi quand j'ai mes moments forts. Quel que soit l'adversaire, on se doit de jouer pour gagner." Quant à Collignon, il affrontera le Norvégien Casper Ruud, 12e mondial qui s'est promené en night session face à l'Autrichien Ofner. "Je pense que ça va être sur un plus grand terrain, il va falloir gérer ça aussi", sait le Liégeois, "Ruud a déjà disputé trois finales en Grand Chelem donc mon pourcentage de chance n'est pas énorme, mais je n'ai rien à perdre, c'est juste du bonus."
Quant au deuxième tour d'Elise Mertens, tête de série, il apparaît certainement plus accessible puisqu'elle affrontera Lulu Sun, 154e mondiale. Mieux vaut néanmoins rappeler que la Néo-Zélandaise, victorieuse du tournoi WTA 500 de Monterrey, pointait 39e mondiale il y a tout juste un an. Ce qui lui avait valu notamment le trophée WTA de révélation de l’année.
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